Un salon de coiffure zéro déchet à Chambly
ENVIRONNEMENT. Un récipient pour récupérer les cheveux et un autre pour recycler les tubes de coloration font, entre autres, partie du décor du salon Tourbillon Coiffure, à Chambly. La propriétaire, Nancy Forget, récupère ces produits pour leur donner une
L’entreprise fait partie de la quarantaine de salons verts au Québec, regroupés depuis deux ans dans le mouvement Les salons Green Circle. Le concept mis en place par Nancy Forget est simple. À chaque visite, les clients payent un dollar de plus pour les services qui nécessitent l’utilisation de produits jetables, c’est-à-dire tous les services sauf la mise en plis. Ce dollar est utilisé pour transformer le matériel envoyé une fois par mois à la compagnie Les salons Green Circle par Mme Forget.
Donner une seconde vie
Les cheveux sont utilisés pour faire des oreillers qui sont envoyés dans les camps de réfugiés en Haïti et pour contrer les déversements de pétrole. Chaque livre de cheveux permet d’absorber quatre litres de ce liquide.
Les papiers nécessaires pour faire des mèches, les tubes contenant la coloration ainsi que les produits coiffants sont eux aussi réutilisés. Le principe consiste les faire fondre pour les transformer en de nouveaux produits de consommation.
Les restants de teinture sont, quant à eux, incinérés pour en retirer le gaz. Celui-ci est utilisé comme source d’énergie pour les industries qui fabriquent du ciment.
Un impact important
«Je suis conscientisée à l’importance de faire attention à la planète et de se soucier des prochaines générations», affirme Mme Forget.
Grâce à ses gestes verts, Tourbillon Coiffure, a amassé l’an dernier, 258 livres de produits, soit 238 en matériaux solides et 20 en liquides. Cette quantité fait partie des plus de 560 000 livres collectés aux États-Unis et au Canada.
«Je suis contente de faire partie de ce projet. Ça vaut la peine. C’est agréable que les produits soient transformés. Si tous les salons participaient, ça serait une victoire», déclare Nancy Forget.
Elle remarque que son initiative est bien perçue par sa clientèle, qui est assez jeune, et permet de la conscientiser.
«Certains clients ramènent leurs produits coiffants pour qu’ils soient récupérés et les enfants de trois ou quatre ans ramassent les cheveux», mentionne la propriétaire du salon, ravie.