Un projet menacé?

La situation financière chez Groupe Sélection (GS) n’aurait pas de répercussions concernant le projet de la Bennett Fleet à Chambly.

L’entreprise perdrait mensuellement 7 millions de dollars. C’est un montant de 272 M$ qu’elle doit au syndicat bancaire. Des dettes de 995 M$ à l’endroit de ses employés, des fournisseurs et autres prêteurs hypothécaires s’additionneraient aussi au montant. « Pour l’instant, tout suit son cours selon l’échéancier déjà soumis », assure Alexandra Labbé, mairesse de Chambly, quant à la réalisation du projet de GS. Rappelons que GS est le promoteur devant construire, sur le terrain de ce qui fut le complexe industriel Bennett Fleet, un ensemble d’immeubles résidentiels. Plus de 400 logements sous forme de résidences pour personnes âgées ainsi que des habitations de type familial avec garderie au rez-de-chaussée y sont attendus.

Une rencontre entre GS et l’équipe de planification du territoire de la Ville a eu lieu la semaine dernière. D’autres rencontres sont prévues entre les deux parties.

« Pour l’instant, tout suit son cours selon l’échéancier déjà soumis. » – Alexandra Labbé

Rejet de la Cour d’appel

La Cour d’appel du Québec vient de balayer la demande de GS qui s’opposait à la décision d’un tribunal de première instance. Le juge Peter Kalichman a rejeté la totalité des requêtes déposées la semaine passée par les avocats du groupe immobilier. 

Le 21 novembre dernier, le juge Michel Pinsonnault avait tranché en faveur d’un groupe de créanciers qui réclamait qu’intervienne PricewaterhouseCoopers (PwC). Cette firme prendra les rênes pour redresser les finances de GS. Des ventes d’actifs et de participations dans des projets immobiliers sont à envisager dans la démarche. « Notre volonté est de respecter nos engagements. Nous demeurons continuellement en contact avec la Ville concernant le projet (de la Bennett Fleet). Nous aurons un portrait plus clair de la situation prochainement et nous vous reviendrons avec les détails », indique au journal Claude-André Mayrand qui s’exprime au nom de GS.

Manque de transparent

Le juge Pinsonnault a mentionné que GS avait fait preuve d’un manque de transparent inquiétant, y compris durant l’audience. « Dans le contexte où on travaille avec ce promoteur, on fixe des règles du jeu dans lesquelles ils viennent s’insérer. De notre côté, les relations qu’on a jusqu’à présent se font en toute transparence et les communications sont très bonnes. Je ne peux pas parler pour d’autres projets qui sont déjà en branle », termine Alexandra Labbé.