Un printemps attendu

Le printemps s’installe timidement et un présage de jours plus chauds laisse miroiter une période touristique fourmillante, faste moment pour les commerces chamblyens.

Les commerçants s’activent présentement à se faire accueillants pour une clientèle dont la soif de vivre n’a d’égal que ce besoin de se reconnecter à une vie qu’elle a échappée quelque part en mars 2020.

Au Délires et Délices (DD), l’heure est au cassage de glace sur la terrasse pour recevoir à l’extérieur dès que possible les clients. « La demande est déjà là. Les gens ont tellement hâte! », dit avec enthousiasme la copropriétaire Anik Cormier. Les spectacles défileront à tour de rôle et contribueront au roulement de la clientèle. « Ça devrait être un été aussi fort que l’an passé ou plus, même », prévoit-elle. En collaboration avec la Ville, le DD mettra sur pied un festival de blues montérégien.

À La Cochonne Rit, les préparatifs battent leur plein et les représentants viennent y soumettre leurs vins pour que le restaurant monte sa carte. « Dès qu’il fait beau, on ouvre les terrasses. On est plus que prêts, exprime Claudia Fortin, gestionnaire du restaurant. On a eu un été exceptionnel l’an passé. On s’attend à rien de moins cette année. »

La microbrasserie La Croisée des Chemins, quant à elle, procède à la réfection de sa terrasse. Le lieu vit son été différemment des autres commerces en raison de sa localisation hors du centre-ville de Chambly. « L’été, c’est plus mort pour nous, contrairement au printemps et à l’automne. C’est la saison la plus creuse en ce qui nous concerne », fait remarquer Dominique Théberge, copropriétaire de La Croisée des Chemins. Ici aussi, spectacles d’humour et de musique auront pour mission d’attirer la foule. Le restaurant est l’un des rares à être ouverts les sept jours de la semaine.

Le restaurant Au Coin de la Baie souligne ne pas être ouvert à temps plein dans le but de justement mettre en œuvre sa saison touristique, mais aussi par faute d’employés. « Quand on rouvre, on est toujours complets et ça roule. Les clients sont au rendez-vous. C’est pour ça que l’on prend notre temps pour bien nous préparer et être capables d’accueillir convenablement », précise Christine Ducharme, gérante du restaurant.

Période la plus importante

Chambly est une ville prisée par les touristes qui s’y arrêtent pour dépenser une portion de leur budget. C’est le moment de capitaliser pour les commerçants.

« La période estivale, c’est notre Noël à nous. C’est la période charnière de l’année financièrement », reconnaît Mme Cormier.

« C’est la saison forte. On mise tout ce que l’on a sur cette saison. Chambly est un coin très touristique l’été », émet Mme Fortin.

« C’est le chiffre d’affaires du restaurant. Ça se passe l’été », admet sans retenue Mme Ducharme.

« C’est l’opportunité de redevenir stable, de se refaire une santé financière. ‘’Crucial’’ est le mot clé », indique Dominique Poirier, copropriétaire du bistro Bonté Divine.

Générer de l’emploi

Certains commerces ont déjà leur personnel afin de bien servir la masse. D’autres peinent encore à combler les postes vacants et appréhendent cette période avec anxiété, craignant de ne pas pouvoir répondre adéquatement à la demande. « La pandémie a accéléré la pénurie déjà présente dans l’industrie. Il faut chercher du personnel. C’est une rareté, en ce moment », décrie Dominique Poirier, copropriétaire du bistro Bonté Divine.

Des étudiants profiteront de la période saisonnière pour accumuler un maximum d’heures pendant la pause scolaire. Les postes en cuisine demeurent les plus difficiles à occuper pour la majorité des restaurateurs. Trouver le personnel est le premier défi. Le former ensuite en demeure un autre de taille.