Un cadre à légiférer
La mode du Airbnb est utilisé par bien des hôtes à Chambly et ses environs. La Ville a décidé d’encadrer davantage la pratique.
L’airbnb s’est largement démocratisé dans le monde et Chambly n’échappe pas à la règle. Les touristes privilégient cette méthode qui consiste à louer un logement d’un particulier pour une courte période : faible coût, appareils ménagers et emplacement idéal… Un véritable concurrent aux hôtels ! Certains hôtes en ont même fait leur principale activité. Si bien que les villes instaurent un règlement pour rendre un foyer éligible à l’airbnb. Chambly n’échappe pas à la règle.
La principale loi au sujet des locations de résidence à court terme concerne leur emplacement. À Montréal, par exemple, certains arrondissement autorisent le airbnb uniquement dans quelques rues. Des règles de salubrité ou encore de commodité sont à prévoir pour accueillir les touristes. À Chambly, la Ville songe à l’autoriser uniquement au nord du boulevard De Périgny, soit grossièrement le long du bassin de Chambly, pour son intérêt récro-touristique. « Nous devons nous conformer prochainement, résume la mairesse Alexandra Labbé. Mais nous n’en sommes qu’aux prémices de ce projet. Nous allons organiser une consultation publique pour voir ce qu’en pense la population. »
Plusieurs résidants chamblyens louent déjà leur bien immobilier sur le site de l’application. Les prix passent aisément les 100$ la nuit pour des durées dépassant rarement la semaine. Une manière efficace d’arrondir ses fins de mois ou d’en faire un salaire principal. Si le prochain règlement pourrait mettre des bâtons dans les roues de certains, la mairesse précise. « On veut encadrer cette pratique pour mieux la permettre. »
Depuis la fermeture du bar-motel Mon Repos, Chambly ne dispose que peu d’offre de logement pour les touristes. Par ailleurs, des propriétaires n’hésitent pas à mettre un terme au bail de leurs locataires pour transformer leur logement en airbnb, plus rentable. Cette mésaventure est arrivée récemment à un particulier à Montréal qui vivait dans la demeure depuis plusieurs dizaines d’années. Il devra trouver désormais un emplacement avec un montant de loyer actualisé.