Un bon bol d’air

La Saison du Passeur a ouvert un camp de jour à Richelieu pour contrer la fermeture des écoles pendant la grève. Les places sont parties en quelques heures.

Tous sont réunis au Bunker, lieu de la Maison des Jeunes de Richelieu. La plupart regarde la télévision, d’autres préfèrent réaliser du bricolage ou du coloriage tandis que la table de billard connait aussi un certain succès. Alors que la grève dans les écoles pousse les parents à travailler à domicile pour garder leurs enfants, l’organisme La Saison du Passeur a ouvert exceptionnellement son camp de jour pour permettre aux jeunes de sortir de chez eux et de se distraire.

« En tant que mère, je me suis aperçue qu’un besoin existait car les parents doivent continuer de travailler. » – Christine Beauchesne

Cette initiative est venue de Christine Beauchesne, directrice générale de l’organisme sans but lucratif. « En tant que mère, je me suis aperçue qu’un besoin existait car les parents doivent continuer de travailler. J’ai regardé auprès de l’équipe d’animation qui serait disponible et ensuite j’ai demandé à la mairie de Richelieu quels locaux seraient disponibles. Après avoir validé le tout, nous avons pu ouvrir les portes à partir du 8 décembre. »

En tout, une coordonatrice et deux animateurs se chargent de trente enfants de 9 h à 15 h avec un service de garde de 7 h à 9h ainsi que de 15 h à 17 h. « Les places sont parties plutôt rapidement, poursuit Christine Beauchesne. Dès les premières 24 heures, la moitié des places était partie. Nous aurions pu même accueillir davantage d’enfants mais nous sommes limités par les locaux. »

Au niveau des activités, les jeunes Richelois ne sont pas en reste. Outre les activités intérieures, ils peuvent sortir s’oxygéner et profiter de la neige. « On a tout ce qu’il faut pour divertir les jeunes, assure la directrice générale. Nous bénéficions de vingt ans d’expérience! Les Richelois bénéficient de tarifs préférentiels mais nous couvrons aussi les villes de Saint-Mathias-sur-Richelieu, Chambly et Marieville. D’habitude, nous proposons des camps en mars et durant la saison estivale. »

Au jour le jour

La Saison du Passeur oeuvre comme un camp de jour banal mais Christine Beauchesne explique que l’OSBL possède un avantage. « Nous travaillons beaucoup avec le milieu communautaire et les organismes. Si bien que nous trouvons toujours la bonne personne pour assurer aux jeunes de belles rencontres et de répondre à leurs besoins. »

À l’heure de mettre sous presse, aucun accord n’avait été trouvé entre le gouvernement et les syndicats liés à l’Éducation pour mettre fin à la grève. « On suit la situation au jour le jour, souligne Christine Beauchesne. On verra si nous avons le personnel disponible pour continuer. Si c’est possible, nous poursuivrons en janvier! »