Nez rouge : un bilan somme toute positif

Le Centre de bénévolat de la Rive-Sud, point de service de Chambly, a effectué 224 raccompagnements, soit 10 % de moins que l’année dernière.
« Une belle saison, un beau 35e; un petit peu moins de transport que l’an passé, commente Annie Desbiens, coordonnatrice auprès de l’organisme. Ce n’est pas dramatique. Il y a aussi un peu moins de bénévoles. On est conscients cette année que des facteurs ont joué. »
Des facteurs incontrôlables, entre autres, des bénévoles qui se sont désistés parce qu’ils étaient malades. « Il y a eu aussi Dame nature qui a joué contre nous. On s’entend que le 31 (décembre), il y a eu du verglas, et d’autres journées où il y a eu beaucoup de neige », rapporte la coordonnatrice.

« Il y a eu aussi Dame nature qui a joué contre nous. On s’entend que le 31 (décembre), il y a eu du verglas, et d’autres journées où il y a eu beaucoup de neige », rapporte la coordonnatrice. » – Annie Desbiens

Une vingtaine de bénévoles ont manqué à l’appel, ce qui a amené le Centre à ne compter que sur 183 personnes.
Ce manque à gagner s’est répercuté aussi sur le montant des dons amassés. Le Centre a pu récolter 5000 $, soit 10 % de moins, selon Mme Desbiens, que lors de la saison précédente. Ces fonds serviront à des projets de bénévolat destinés à la jeunesse.

Miser sur le bénévolat de raccompagnement

Le Centre n’a pas eu de difficulté à avoir des bénévoles qui travaillent sur place. « On a des bénévoles qui s’impliquent aussi à la centrale, explique Mme Desbiens. Sur le plan de l’organisation, ça roule mieux; toute une équipe qui allège le travail du coordonnateur, qui en avait beaucoup sur les épaules. Il y a eu un peu moins de bénévoles sur la route, mais on a eu une augmentation des bénévoles qui se sont nichés dans des postes plus spécifiques à ce qu’ils veulent faire. L’an prochain, on a à travailler sur les bénévoles qui font des raccompagnements. »
Le point de service de Chambly dessert un assez large territoire comprenant Carignan, Saint-Mathias-sur-Richelieu, Richelieu, Marieville et Sainte-Angèle-de-Monnoir. L’autre centrale, qui en est à sa quatrième année de service d’Opération Nez rouge, se trouve à Candiac et dessert aussi La Prairie.
Les services de raccompagnement, qui ont eu lieu entre la période du 30 novembre et du 31 décembre, devaient répondre aux demandes en provenance des six municipalités. Toutefois, précise Mme Desbiens, il arrive que des utilisateurs soient transférés à d’autres points de service situés en dehors du territoire du Centre.

Légère baisse au Québec

La diminution enregistrée par le Centre de bénévolat de la Rive-Sud a été constatée également sur le plan provincial.
Dans son bilan dévoilé récemment, Opération Nez rouge mentionne avoir raccompagné plus de 53 000 personnes. En 2017, il y en avait 53 743, et en 2016 et 2015, ils étaient respectivement 58 701 et 60 741 à faire appel à ce service.
L’organisation impute la légère baisse de 2018 au froid polaire responsable du ralentissement du service dans certains coins du Québec.
Malgré cette réduction, la saison 2018 a été qualifiée de succès par Opération Nez rouge. « La générosité dont ils (les bénévoles) font preuve envers leur communauté contribue à rendre nos routes plus sécuritaires, et je tiens à les remercier sincèrement pour leur engagement exemplaire », a témoigné Jean-Marie De Koninck, président-fondateur de l’Opération Nez rouge.
Mme Desbiens abonde, elle aussi, dans le même sens que le fondateur de l’organisme. Elle tient à remercier les bénévoles ainsi que les gens qui ont fait appel au service de Nez rouge. Un besoin qui demeure important et essentiel, rappelle à juste titre la coordonnatrice.