Trouver l’amour en temps de pandémie

Julie Hébert, 27 ans, et Alexandre Dumoulin-Mallet, 29 ans, forment avec leurs enfants respectifs une famille recomposée depuis l’été de la pandémie.

Julie est éducatrice en garderie et Alexandre est apprenti machiniste. Tous deux parents de deux enfants chacun, et célibataires, ils vivaient dans le même immeuble à condos, à Otterburn Park. C’est le confinement qui les a poussés à « s’espionner » par la fenêtre pendant huit mois.

« J’habitais à l’appartement numéro 5, au troisième étage, et Julie était dans l’appartement d’en dessous. On cultivait le mystère en se croisant sans se parler. Des fois, je la voyais avec un enfant, des fois sans enfant, puis de nouveau avec deux enfants. C’était intrigant. »

Puis ils se croisaient au parc, commençant même à s’échanger des couches pour bébés. Vers la fin du mois de juin, Alexandre a remarqué sa voisine sur son balcon et a engagé la discussion avec les enfants de celle-ci. « J’essayais de leur parler, mais il y avait un malaise. Après ce moment, Julie a fait des recherches sur moi sur les médias sociaux pour en savoir un peu plus sur qui j’étais. Puis on s’est jasé un peu plus. »

« On a continué à s’espionner jusqu’à ce qu’on se parle pour de vrai (…) » – Julie Hébert

C’est finalement lors d’une autre promenade habituelle que les deux clans familiaux se sont mêlés, que les enfants ont joué ensemble et que Roméo et Juliette se sont parlé plus officiellement. Puis, en seulement quelques jours, Julie et Alexandre s’étaient mis ensemble, et le jeune homme s’était installé chez elle.
« Ça n’a pris que trois jours! », de préciser Julie.

Avec leurs enfants, ils ont déménagé dans une maison à Saint-Mathias-sur-Richelieu.

« Ce n’était pas comme un coup de foudre, je crois, puisque l’on avait des doutes. Mais on demeurait l’un dans la tête de l’autre. On s’attirait, mais Alex ne pensait pas avoir une chance avec moi, et je pense qu’il n’était pas encore prêt. Moi, je n’étais pas encore certaine et je voulais prendre mon temps. Mais à le regarder par la fenêtre et à espérer le croiser dehors, je savais qu’il m’intéressait. On a continué à s’espionner jusqu’à ce que l’on se parle pour de vrai, le vendredi 5 juillet. À ce moment-là, je n’avais plus aucun doute qu’il était celui qu’il me fallait! »

« Je ne me suis jamais sentie aussi bien en couple de ma vie. Et oui, je peux dire que dans un sens, c’est grâce à la pandémie que l’on s’est rencontrés, car sans ça, je ne serais probablement pas restée à la maison aussi souvent. »

Le couple prévoit déjà se marier, « en juillet 2023! »