Transmettre l'histoire du barrage Fryer
PATRIMOINE. Ceux qui œuvrent à conserver le patrimoine dans la région sont tous d’avis qu’il est essentiel de donner une seconde vie au barrage Fryer. Ils insistent pour remettre le dossier sous le radar du gouvernement fédéral.
Selon Raynald Cornellier, un des membres de l’équipe de recherche et rédaction du Circuit patrimonial de Richelieu, l’investissement de 7 M$ pourrait servir à redonner un nouveau souffle à cet éléphant blanc, construit il y a 75 ans.
«Notre objectif avec le circuit patrimonial c’est de prendre ces monuments et de leur faire raconter leur histoire. Si on est capable de permettre à un organisme quelconque, gouvernemental à l’occasion, de les restaurer, on serait bien heureux», affirme-t-il.
Le président de la Société d’histoire de la seigneurie de Chambly, Paul-Henri Hudon, partage la même opinion.
«J’apprécierais que ce monument soit conservé pour témoigner du commerce qui s’est fait pendant toute l’histoire du Canada par le Richelieu entre Montréal, Québec et New York.
Il rappelle qu’à l’époque, le transport du papier, du bois et du foin vers les États-Unis se faisait par la rivière Richelieu. Le barrage témoigne donc, à son avis, de la volonté d’améliorer la navigation sur ce cours d’eau.
Pour M. Hudon, donner une nouvelle utilité au barrage est une bonne façon de faire connaître son histoire. «Ça serait intéressant que le public puisse le voir et peut-être traverser sur une piste piétonne, cyclable ou les deux d’une rive à l’autre», conclut-il.