Sports : fini la gratuité des plateaux sportifs scolaires pour les villes

Le mois dernier, le ministère de l’Éducation annonçait l’élimination du financement destiné aux centres de services scolaires qui mettaient gratuitement leurs installations sportives et locaux à la disposition des citoyens, des groupes communautaires ainsi que des camps de jour. 

« Pour le moment, nous ne savons pas si cela aura un effet sur les activités de la Municipalité. Nous continuons à nous tenir au courant des développements », d’indiquer au journal la Ville de Saint-Mathias-sur-Richelieu. Pour la Ville de Chambly, « Notre entente avec le Centre de services scolaire des Patriotes est signée jusqu’en 2026. Il n’y a pas d’impact pour l’instant, malgré l’annonce du gouvernement ». Au moment de la publication de l’article, les autres municipalités de notre territoire n’avaient pas répondu à nos questions.

« Notre entente avec le Centre de services scolaire des Patriotes est signée jusqu’en 2026. Il n’y a pas d’impact pour l’instant, malgré l’annonce du gouvernement. » – Ville de Chambly

Le mois dernier, le ministère de l’Éducation a annoncé l’élimination du financement offert aux centres de services scolaires qui proposaient, sans frais, leurs installations sportives et locaux aux citoyens, aux groupes communautaires ainsi qu’aux camps de jour. 

UMQ inquiète

« L’accès aux installations sportives permet à la population de profiter d’activités sportives telles que le badminton, le pickleball ou encore le basketball dans les gymnases scolaires. Or, la coupe annoncée par le gouvernement entraîne désormais une réduction directe des services offerts aux communautés. Les villes devront revoir leurs activités sportives, faute d’accès aux plateaux sportifs en dehors des heures scolaires. Les citoyens risquent ainsi de perdre l’accès à des services essentiels pour leur santé physique et mentale », affirme l’UMQ.

Depuis l’adoption du projet de loi 40 en 2020, les municipalités doivent céder gratuitement des terrains aux centres de services scolaires, comme des arénas, des patinoires extérieures, des bibliothèques, ce qui représente des coûts considérables pour les finances municipales. En contrepartie, les résidents des villes pouvaient utiliser gratuitement les plateaux sportifs et les piscines scolaires en soirée et les week-ends.

De plus, la décision du ministère de l’Éducation est rétroactive et elle s’appliquera à partir du mois de septembre 2024. « Cette annonce a été faite après l’adoption des budgets municipaux pour 2025. Par conséquent, les municipalités qui n’ont pas la possibilité de faire déficit n’ont prévu aucune somme pour compenser ces coûts imprévus. Aucune somme n’est prévue pour compenser ces coûts imprévus », d’indiquer l’UMQ.