Soupir de soulagement pour les Amis de la maison Boileau
HISTOIRE. Les défenseurs de la maison Boileau peuvent à présent dormir tranquilles, eux qui ont multiplié les efforts pour la sauver de la démolition, au cours des dernières semaines.
Le président de la Société d’histoire de la seigneurie de Chambly, Paul-Henri Hudon est satisfait du dénouement de cette histoire.
«Je ne peux être que satisfait que la maison soit gardée dans sa volumétrie et son apparence actuelle pour un usage aussi intéressant. Ces démarches nécessitent toujours du temps, nous sommes tout de même parvenus à régler le dossier en près de 45 jours», indique-t-il.
Un sentiment partagé par le président du comité patrimoine de la Fédération histoire Québec, Clément Locat, qui considère la maison Boileau comme un «élément incontournable à Chambly».
«C’est tout un revirement, le maire affirmait il y a quelques semaines à la séance du conseil que le patrimoine était de responsabilité provinciale, rappelle M. Locat. C’est un beau dénouement, mais la question n’aurait même pas dû se poser considérant le patrimoine important à Chambly.»
Il s’agit aussi d’une bonne nouvelle pour les propriétaires, qui sont soulagés que la maison retrouve un deuxième souffle.
«C’était un processus éprouvant, laborieux, avec de nombreuses visites et inspections. […] Le maire a toujours été de bonne foi et je me réjouis de cette conclusion. La maison Boileau va au-delà d’une résidence privée», commente la propriétaire, Annie Tremblay.
Joute politique
Le député de Chambly, Jean-François Roberge, salue l’intervention du maire et félicite cette «solution créative» pour régler «un problème complexe, qui nécessite une solution complexe».
«Le leadership appartient au maire. Je suis heureux d’avoir pu être une courroie de transmission avec la ministre. J’ai discuté avec la ministre tous les deux jours et je m’assurerai que la maison obtienne les subventions auxquelles elle a accès si elle est classée par la municipalité», s’engage-t-il.
Il ajoute avoir préféré opter pour la stratégie de la main tendue avec la ministre, au contraire de ses homologues péquistes. «J’étais en recherche de solutions. Je préférais un canal de communication plutôt que de confrontation.»