Sortie du film Snow Angel
Le film Snow Angel (La descente), dans lequel l’actrice Catherine Bérubé, originaire de Chambly, a largement contribué, sort en salle ce 20 janvier.
La graine initiant le projet s’est mise à germer il y a environ 10 ans. C’est Gabriel Allard, conjoint de Catherine Bérubé, qui a réalisé le thriller psychologique. L’idée de Snow Angel lui est venue à la fin de l’été 2012. À l’époque, c’était un thriller gore appelé The Drop. Inspiré par des cinéastes tels Darren Aronofsky, Christopher Nolan et Robert Rodriguez, qui ont tous produit leur premier film de façon atypique, « je me suis lancé dans une quête pour faire le meilleur possible, dans une liberté totale », dépeint le réalisateur. Il estimait à ce moment que l’ensemble prendrait de deux à trois ans au maximum. « Facile », ajoute-t-il.
Puis, en août 2015, Gabriel Allard était en route pour la Gaspésie avec Catherine, enceinte de sept mois, « en grande quête d’inspiration, car le scénario était, à mon grand détriment, tout simplement bof », convient-il. La radio jouait et le journaliste a mentionné le procès imminent d’un conducteur en état d’ébriété qui avait décimé une famille entière. « Et soudain, un souvenir a refait surface », s’est-il illuminé. Gabriel Allard se souvient, à 25 ans, d’être à une fête en plein hiver. Un de ses amis, complètement saoul, essaie désespérément de partir avec sa voiture tandis qu’ils sont trois à tout faire pour qu’il change d’avis. Mais plus ils essaient de l’arrêter, plus il devient enragé, à tel point qu’ils capitulent et le laissent partir. Une minute plus tard, il plante sa voiture dans un banc de neige. « Et c’est là que, trois ans après sa conception, The Drop est mort et Snow Angel est né », boucle le réalisateur.
Juste le début
On pourrait croire que la sortie du film Snow Angel, après une décennie de réflexion et de travail, est l’aboutissement ultime. Mais non. Un autre chapitre s’entame, soit celui de faire vivre le film. « C’est comme un accouchement, compare Catherine Bérubé. Le travail commence là. Une fois qu’il est sorti (le film), il faut que les gens aillent le voir en salle. Ensuite, il faut que l’on soit capable de le vendre », émet-elle en profitant de l’occasion pour annoncer qu’elle est enceinte de son second enfant.
L’urgence du moment est donc d’assurer une visibilité maximale au long métrage. « Il n’y a pas l’espèce d’excitation que nous sommes à la ligne d’arrivée. On est très conscients que le travail n’est pas fini », exprime avec lucidité l’actrice principale du film.
Plus tard que prévu
En théorie, le film devait sortir l’automne dernier. Un budget limité et l’expérience d’une première production ont modifié les prévisions. « On a appris beaucoup de choses en cours de route. Il y a eu plus de dossiers à gérer que l’on prévoyait. C’est tout un apprentissage! », met en perspective Catherine Bérubé. De cette création échelonnée sur une longue période de temps, la Chamblyenne dit en retirer « énormément d’humilité et d’empathie ». Ses connaissances du terrain se sont également élargies. Elle a acquis de multiples notions sur l’ensemble du métier et une conscience globale des diverses étapes menant à la mise à terme d’un projet.
Synopsis de Snow Angel
À la suite d’un accident causé par l’alcool au volant, survenu dans un village enneigé de la Gaspésie, une ex-professionnelle de planche à neige menant une vie de débauche décide de plier bagage et de quitter les lieux de façon définitive, mais quelqu’un – ou quelque chose – semble déterminer à l’en empêcher.
Snow Angel est un récit sur l’acceptation. Le concept d’assumer ses actes et d’en prendre l’entière responsabilité est mis en valeur. La protagoniste, Mary-Jane (Catherine Bérubé), se retrouve bien malgré elle dans un parcours où elle doit apprendre à se pardonner tout en étant forcée d’affronter et d’admettre des vérités terrifiantes, et profondément enfouies, sur sa propre vie.
Le film Snow Angel sera en salles dès le 20 janvier. Il sera présenté, entre autres, dans le grand Montréal, à Québec, en Estrie, à Drummondville, à Trois-Rivières et en Outaouais. Parmi les objectifs, celui de faire éventuellement sortir le film hors du Québec est dans la liste. L’œuvre a été produite par la compagnie de production Grand Karma, de Catherine Bérubé et Gabriel Allard, conjointement avec Marc Lapointe et Nathalie Brunet, des productions Soupe du jour.