Semaine des journaux : « Valoriser la vérité »
La Semaine des journaux est l’occasion de souligner le travail des journalistes et leur rôle dans la société. Mais les lecteurs leur font-ils confiance?
Concernant les médias canadiens, les dernières semaines ont été agitées, surtout en raison de la décision de Méta, propriétaire de Facebook et Instagram, de refuser la publication d’articles sur ses médias sociaux. « Ce n’est pas juste, souligne Diane Labrèche, citoyenne rencontrée à Chambly. Le rôle des journalistes est essentiel et ils nous donnent souvent de bonnes informations. »
De son côté, Diane Barette, Chamblyenne aussi, est plutôt d’accord mais ajoute un bémol. « Oui, il faut des journalistes, mais parfois j’ai l’impression qu’ils exagèrent, qu’ils cherchent la petite bête. Ils devraient davantage se rapporter aux faits et ne pas tomber dans le sensationnalisme. Mais en général, ils font du bon travail. »
Diplômé en histoire, Éric Vincent est davantage interpelé par la place du journaliste dans sa rédaction. « Le média pour lequel il travaille peut avoir une influence. Parfois, la rigueur peut souffrir de la ligne éditoriale. Parfois, les journalistes peuvent manquer de temps ou de moyens pour réaliser leurs enquêtes. Il existe un mauvais journalisme et il faut savoir identifier si c’est de l’incompétence ou un problème au niveau de la ligne éditoriale. »
Malgré tout, le Chamblyen reconnaît qu’il fait confiance au journaliste en général. « Je veux repérer les informations pertinentes dans un article. À une époque où tout le monde peut faire ses propres recherches, il manque la possibilité de valoriser la vérité. C’est un peu le far west de l’information, c’est à celui qui sort l’information en premier. »
Question de perception
Éric Vincent prend pour exemple la politique pour expliquer le problème de perception du métier de journaliste. « Si un média dit du mal d’un politicien d’un certain bord politique, ce dernier dira que le journaliste est d’un autre bord, sans aucune remise en cause. Les gens ne veulent pas non plus entendre certaines vérités. Des rumeurs courent sur les réseaux sociaux concernant des informations manipulées par des forces occultes. Une partie de la population n’a pas la formation pour critiquer. Au-delà du journaliste, il subsiste des zones grises dans certains sujets. »