Sécurité des soins en Montérégie : des syndicats sonnent l'alarme
Des professionnelles en soins des syndicats affiliés à la Fédération interprofessionnelle de la santé du Québec (FIQ) estiment que les compressions budgétaires mettent en danger des patients de la Montérégie.
Dans un communiqué envoyé mardi, elles dénoncent des abolitions de postes, des ratios infirmière/patients inquiétants et la réduction de la première ligne en santé mentale, tant à Châteauguay, Saint-Jean-sur-Richelieu ou Sorel.
Selon elles, ces situations ont une incidence directe sur la charge de travail et sur la sécurité des soins offerts aux patients.
«Les suppressions de services à la population se font sur le dos des clientèles les plus vulnérables: les personnes âgées, les personnes à faible revenu ou aux prises avec des problèmes de santé mentale», affirme Sébastien Simard, porte-parole de la Table régionale d’action et de concertation (TRAC) de la Montérégie, organisme qui vise une meilleure concertation entre les syndicats du territoire.
Marc Tremblay, vice-président du syndicat des professionnelles de la santé Haut Richelieu Rouville – FIQ, dénonce notamment le non-remplacement des absences des infirmières au CHSLD du CSSS Haut-Richelieu Rouville
«Il n’est pas rare d’observer que des infirmières de nuit sont laissées à elle-même avec plus de 175 patients sous leurs responsabilités, ce qui est inacceptable», soutient-il.
Les équipes sont aussi réduites au pavillon des naissances du CSSS Jardins-Roussillon, mentionne le syndicat. Sur quinze absences à court et moyen termes, cinq ne seront pas remplacées.
Selon la FIQ, les CLSC de la région ne sont pas en reste. Le non-remplacement d’infirmières ne fait qu’accentuer une situation déjà précaire, alors que les listes d’attente et les délais augmentent.
«Les compressions libérales ne sont pas qu’administratives, elles ont un impact direct sur les services offerts à la population et sur la santé et la sécurité de nos professionnelles en soins, et ce, quoi qu’en disent les chiffres du ministre Gaétan Barrette!» martèle M. Simard.
TC MEDIA