Sécurité autour de l’école Pointe-Olivier : « Rien de concret »
Le dossier concernant la zone à vitesse réduite sur le chemin des Patriotes, à proximité de l’école Pointe-Olivier, n’avance pas. L’inquiétude grandit pour Yannick Chicoine, un parent d’élève, qui a lancé une pétition pour faire bouger les choses.
Yannick Chicoine est décidé. Il veut que le segment de la route des Patriotes passant devant l’école Pointe-Olivier de Saint-Mathias soit limité à 30 km/h. Pour cela, il a lancé une pétition et est prêt à se mobiliser durant les beaux jours pour que le nombre de signataires soit conséquent. « Tout le monde partage la volonté de faire bouger les choses mais jusqu’ici rien de concret n’a été fait. »
« Ma pétition n’a pas pu être diffusée ni à l’école ni à la garderie car ces lieux ne veulent pas être partisans. Mais lorsqu’il y a aura un accident, plus aucune étiquette ne subsistera. » – Yannick Chicoine
Pour le moment, 453 personnes ont rejoint le mouvement. Pas assez pour le père de famille qui souhaite un véritable élan populaire de mille personnes au moins. « Seul un conseiller municipal a signé. Ma pétition n’a pas pu être diffusée ni à l’école ni à la garderie car ces lieux ne veulent pas être partisans. Mais lorsqu’il y a aura un accident, plus aucune étiquette ne subsistera. Tant pis, je vais m’installer à l’extérieur de la cour durant les beaux jours. »
Une partie des écoliers doit traverser la rue des Patriotes pour faire le lien domicile – école matin et soir. Or, le MTQ exige un trottoir de l’autre côté de la chaussée afin de pouvoir installer ce secteur en zone 30. « Nous avons fait cette demande de zone 30 qui nous a été refusée par le ministère des Transports, assure la Ville de St-Mathias. On veut voir ce qui peut être fait afin de conscientiser les automobilistes. Nous avons prévu des affiches et une campagne de communication pour cet été. Il faut changer les habitudes de conduite. »
Du côté du ministère des Transports, la conseillère Karine Abed assure qu’un programme pourrait correspondre. « Le programme d’aide financière du Fonds de sécurité routière pourrait financer une initiative de ce genre. Elle soutient 80% des projets jusqu’à concurrence de 350 000$. St-Mathias n’a pas fait de demande de subvention depuis trois ans. »
La crainte du drame
Afin d’aménager le secteur en zone 30, la Ville doit installer un trottoir sur plusieurs centaines de mètres. Reste à connaître le coût et savoir si une ville comme Saint-Mathias pourrait se le permettre. « Il n’existe même pas de passage piéton, regrette Yannick Chicoine. Entre 7 h et 8 h, beaucoup de piétons traversent et beaucoup de bus scolaires vont et viennent! En face, les pensionnaires du centre pour personnes âgées n’ont pas d’endroit où marcher. Il faut mettre la pression car quelqu’un, situé plus haut, ne comprend pas l’urgence de la situation. Faudra-t-il une nouvelle Maria (la fillette de 5 ans renversée et tuée par une voiture devant son école à Montréal cet automne, NDLR) pour réagir? Il faut protéger nos enfants! »
Enfin, Yannick Chicoine alerte les automobilistes sur leur attitude au volant. « Lorsqu’ils arrivent à l’école, ils se conduisent comme de bons parents. Une fois leurs enfants déposés, ils accélèrent et oublient la vitesse. Il faut que les gens soient plus responsables. »