Saison des récoltes: Les pomiculteurs étrangers arriveront à temps

POMMES. Les pomiculteurs de Rougemont qui emploient des travailleurs étrangers pour la saison des récoltes débutant le 10 septembre poussent un soupir de soulagement. Ces derniers en provenance du Mexique et du Guatemala recevront finalement leur permis d

Les producteurs de pommes de tout le Québec avait décrié la semaine dernière la lenteur du ministère de la Citoyenneté et de l’Immigration du Canada dans le traitement des dossiers pour émettre des permis de travail aux guatémaltèques et aux mexicains.

Cette situation touchait directement au moins deux pomiculteurs rougemontois, soit ceux des Vergers Paul Jodoin, qui auraient été privés de 11 travailleurs étrangers et ceux de l’entreprise Coteau Rougemont, qui en auraient perdu 18.

« On nous a dit de réexpédier nos papiers au plus vite lundi matin dernier et que nos travailleurs saisonniers seraient là à temps pour la récolte », raconte André Lacasse, le gérant du verger Coteau Rougemont.  

C’est l’organisme FERME, une entreprise de placement de travailleurs étrangers, qui achemine les dossiers au gouvernement fédéral.

Au ministère de la Citoyenneté et Immigration Canada, on demeure toutefois prudent. « Nous sommes conscients de la situation et nous nous efforçons de résoudre le problème en consultation avec la Fédération des producteurs de pommes du Québec. Citoyenneté et Immigration Canada a commencé un traitement accéléré des permis de travail pour les travailleurs touchés, tout en assurant l’intégrité du programme », indique Sonia Lesage, porte-parole du ministère.

« C’est vraiment un soulagement pour nous », s’exclame André Lacasse, qui aurait été privé de main d’œuvre  en raison de la bureaucratie fédérale.

« La situation est ridicule. Ils sont incapables de gérer convenablement les dossiers », avait lancé François Jodoin, co-propriétaire des Vergers Paul Jodoin, avant de recevoir la bonne nouvelle.

Au verger Coteau Rougemont, André Lacasse emploi bon an mal an près d’une cinquantaine de travailleurs étrangers. Il confie que cette année, la situation a été particulièrement difficile.

« On a fait nos demandes à la mi-décembre de l’an dernier pour avoir des travailleurs le premier avril. Les papiers n’ont pas été délivrés à temps et les travailleurs sont arrivés au compte-goutte. Je suis allé au moins quatre fois à l’aéroport  pour aller en chercher », raconte-t-il. « Ces travailleurs font 10 heures par jour. Ils sont habitués à travailler dur. »