Sainte-Angèle-de-Monnoir : le projet éolien Monnoir présente son étude d’impact sur l’environnement

La Coopérative d’électricité de Saint-Jean-Baptiste et son partenaire Boralex ont présenté l’étude d’impact sur l’environnement du projet éolien Monnoir. Saint-Angèle-de-Monnoir devrait accueillir quatre éoliennes fonctionnelles au 1er décembre 2027.

Le projet éolien Monnoir continue son chemin. Cette fois, la Coopérative d’électricité de Saint-Jean-Baptiste, initiatrice du projet, et l’entreprise québécoise Boralex ont organisé une réunion fin février à Sainte-Angèle-de-Monnoir pour présenter l’étude d’impact sur l’environnement. « On est là pour présenter les résultats dont une mise à jour avec le ministère de l’Environnement et répondre aux questions des citoyens, explique Damien Tholomier, directeur générale de la Coopérative d’électricité de Saint-Jean-Baptiste. Ce soir, c’est la quinzième réunion avec la population, on en comptera 17 dès la fin du mois de février. Lorsqu’on a démarré le projet en 2022, on a beaucoup misé sur la transparence. »

Expliquer le projet

Une volonté qui incite les acteurs de l’implantation d’éoliennes a justifié chaque étape du processus. « Il a fallu expliquer pourquoi nous souhaitons installer des éoliennes à Sainte-Brigide-d’Iberville, Saint-Césaire et Sainte-Angèle-de-Monnoir, poursuit Damien Tholomier. La zone visée est une région où il y a du vent, proche d’un poste Hydro-Québec et d’une ligne haute-tension. Il fallait attendre l’appel d’offre d’Hydro-Québec pour présenter un projet de 100 MW avec 15 à 20 éoliennes entrant dans le plan de l’entreprise publique d’investir dans des projets d’énergie renouvelables afin de répondre à son plan d’approvisionnement 2023-2032. Sainte-Angèle-de-Monnoir devrait accueillir quatre éoliennes. »

Aujourd’hui, les acteurs du projet éolien Monnoir doivent convaincre des citoyens réfractaires à l’initiative, dont certains se sont regroupés sous la bannière Regroupement Citoyen Éolien Monnoir. « Une adaptation est nécessaire dans chaque projet, affirme le directeur général. Nous sommes à l’écoute de la population et souhaitons pouvoir amener des mesures de mitigation ou d’atténuation grâce à l’étude d’impact. Pour avancer vers la construction des éoliennes, nous devons respecter des critères de bruit, de superficie ou encore de respect d’environnement. Plusieurs experts indépendants ont travaillé sur ce projet et plusieurs ministères, comme la Santé ou l’Agriculture ont aussi leur mot à dire. »

« Nous sommes à l’écoute de la population et souhaitons pouvoir amener des procédures d’atténuation grâce à l’étude d’impact. » – Damien Tholomier

La population aussi se fait entendre. « Par exemple, on est allé à la rencontre des agriculteurs concernés pour savoir comment positionner les éoliennes afin de ne pas perturber leurs activités, assure Véronique Morin, responsable environnement et relation avec le milieu à Boralex. Nous avons aussi établi des ateliers d’informations pour que les gens puissent se positionner. On veut vraiment les entendre. » Un critère qui importe à Damien Tholomier. « Le Bureau d’audience publique reprend les arguments de la population et va émettre des recommandations. »

Des espaces à protéger

Mikael Blais est un résident de Sainte-Angèle-de-Monnoir et émet une certaine opposition au projet. « Je ne suis pas en compète opposition avec un projet éolien, mais le processus pour déterminer l’impact et les mesures d’atténuations des éoliennes manque de transparence selon moi. Par exemple, l’analyse concernant l’impact sur les oiseaux avec des proies disséminées aux alentours des éoliennes n’est pas crédible, selon moi. »

Les éoliennes seront disposées sur des territoires agricoles, ce qui n’est pas du goût de Jérémie Letellier, président de l’Union des Producteurs Agricoles (UPA) de Montérégie. « Notre position est de ne pas nous prononcer sur la nécessité ou non des projets éoliens. Par contre, nous sommes opposés à l’établissement d’éoliennes sur des terres agricoles. »

Malgré cela, des agriculteurs à Sainte-Angèle-de-Monnoir ont accepté d’en accueillir. « Ils en ont tout à fait le droit, reprend Jérémie Letellier. Mais collectivement, on ne devrait pas avoir d’éoliennes sur un territoire agricole. Le Québec compte seulement 1,8 % de terre arable. Chaque parcelle est donc importante et doit être préservée. »