Saint-Mathias-sur-Richelieu : les cols bleus grondent

Les cols bleus de Saint-Mathias-sur-Richelieu ont fait savoir leur mécontentement dans les rues de la ville la semaine dernière. L’absence d’accord sur une nouvelle convention collective en est la raison.

Mercredi dernier, plusieurs cols bleus manifestaient devant l’hôtel de ville. « Ils négocient avec la Ville, leur employeur, depuis l’automne dernier, explique le Syndicat (CSN). Les négociations avancent, mais sont parfois houleuses. À partir de cette semaine, les cols bleus affichent aussi de manière plus marquée leurs couleurs, à travers la ville. »

Augmentation de salaires

Le désaccord avec la Ville concerne la convention collective. « Les cols bleus de Saint-Mathias servent la population beau temps, mauvais temps, souligne Josée Dubé, vice-présidente de la Fédération des employées et employés de services publics. Il est important que leur travail soit reconnu à sa juste valeur. Ils effectuent un travail crucial pour la municipalité. Il faut aussi savoir que les cols bleus ont le même salaire depuis janvier 2022, et ce, bien que le coût de la vie ait beaucoup changé : l’augmentation de l’indice des prix à la consommation (IPC) s’élève à plus de 5 % pour 2023 et à presque 3 % pour 2024. Dans ce contexte, la négociation avance, c’est bien, mais c’est clair que les membres ont hâte d’avoir une entente. »

En tout, ce sont dix employés municipaux, selon la CSN, qui sont concernés par cette convention avec la Ville de Saint-Mathias.

« Le syndicat des cols bleus continuera sa mobilisation dans les prochaines semaines, au rythme des négociations, poursuit le Syndicat. Tant que l’employeur ne sera pas arrivé à la table avec des offres à la hauteur de leur travail et qui leur permettront de faire face à l’augmentation du coût de la vie, les résidents et résidentes de Saint-Mathias verront leurs cols bleus s’afficher en ville de plus en plus. »

« Le syndicat des cols bleus continuera sa mobilisation. » – Le Syndicat 

Sylvain Casavant, maire de Saint-Mathias, espère une résolution rapide du conflit. « Je suis navré de la situation et j’aimerais poursuivre les discussions autour de la table. Les cols bleus ont le droit d’exprimer leur mécontentement mais, cela n’empêche pas de continuer à être constructif. Pour le moment, mon seul objectif est de pouvoir continuer les discussions. »