Saint-Césaire : tapis rouge du Salon du livre de Montréal pour Gabriel Nadeau

Le Césairois Gabriel Nadeau a participé au tapis rouge du Salon du livre de Montréal, à travers lequel il a présenté son livre Exorcisé : sortez-moi de moi.

Après le Salon du livre de l’Estrie, Gabriel Nadeau s’attaque au Salon du livre de Montréal en fin de semaine. Il a fait partie des quatre auteurs sélectionnés par les Éditions de Mortagne pour représenter la bannière. « C’était une occasion pour rencontrer de belles personnes », laisse d’abord entendre l’auteur.

« Curieusement, pour mon père, ça a été très positif. Je craignais sa réaction. » – Gabriel Nadeau

De grandes femmes

Quand Gabriel Nadeau parle de « belles personnes », il fait notamment allusion à Janette Bertrand et Pauline Marois, présentes lors de l’événement. Il a eu l’occasion d’échanger avec ces femmes emblématiques. « C’était plein de chaleur humaine, plein de gentillesse », exprime-t-il simplement.

Il avait eu la chance de rencontrer Janette Bertrand, quelques jours plus tôt, lors du gala pour la Fondation Émergence, dont il a été nommé gouverneur en 2019. Il lui avait remis son livre. Il souligne que, lors du tapis rouge, la femme de 99 ans lui a lancé des fleurs concernant son œuvre. « Elle m’a dit qu’elle l’a ensuite donnée à une personne dans une maison de production pour un éventuel documentaire. Juste de savoir qu’elle l’a lue, ça fait mon année », affirme le Césairois. 

Gabriel Nadeau a, à son tour, eu de bons mots à l’endroit de la première première ministre du Québec en Pauline Marois. « Je lui ai dit à quel point je l’admirais en tant qu’icône du féminisme. C’est une pionnière pour l’avancement de la condition féminine. Je l’ai inondée de mon adoration », raconte-t-il. 

Exorcisé : sortez-moi de moi

L’activiste pour les droits LGBTQ+ a grandi dans un environnement radicalement religieux. De 13 à 18 ans, il a vécu trois exorcismes afin notamment de chasser l’homosexualité en lui. Il est ce que l’on nomme » survivant de thérapies de conversion « .  

Dans son livre, Exorcisé : sortez-moi de moi, Gabriel Nadeau dévoile le chemin qu’il a parcouru pour se sortir du milieu malsain et discriminatoire dans lequel il était pris. Surtout, il raconte comment il est possible d’enfin s’accepter pour mieux grandir et fleurir. Son récit, fraîchement lancé, a eu des répercussions positives. Il a toutefois laissé des traces plus sombres au sein de sa famille. Sa mère et sa tante ont mal réagi.

« Curieusement, pour mon père, ça a été très positif. Je craignais sa réaction. Il l’a lu en 24 heures et il est venu manger chez moi. C’était la toute première fois qu’il venait. J’étais surpris, car il y avait des choses difficiles à lire pour lui là-dedans. C’est peut-être une réconciliation… », laisse-t-il planer.

Prix littéraire Janette-Bertrand

Le Prix littéraire Janette-Bertrand a été une nouveauté présentée lors de cette édition du Salon du livre de Montréal. Le prix, portant le nom de la célèbre féministe québécoise, est doté d’une bourse de 5000 $. Il a été créé l’an dernier pour récompenser des œuvres littéraires qui soutiennent et promeuvent l’égalité des sexes, l’autonomie des femmes et la lutte contre les violences de genre, en hommage à l’œuvre de Janette Bertrand. Pauline Marois était d’ailleurs la présidente du jury. C’est l’autrice Marie-Hélène Larochelle qui a été la toute première lauréate, grâce à son œuvre Toronto jamais bleue.