Saint-Angèle-de-Monnoir : le Domaine du rêve en développement
Le camping Domaine du rêve a inauguré récemment son usine de traitement des eaux usées. Un nouvel équipement qui pourrait aider à la construction de nouveaux terrains situés en zone agricole.
La nouvelle usine de traitement des eaux usées est située à l’écart des vacanciers du camping au Domaine du rêve, le tout séparé par une terre agricole. Une zone que visent les propriétaires du camping de Sainte-Angèle-de-Monnoir, Claude et Yves Gingras.
« On loue cette terre à un agriculteur et l’arrivée de l’usine permet d’agrandir notre capacité d’accueil de vacanciers, explique Claude Gingras. Il existe aussi un lot non utilisé depuis des années. Nous avons effectué plusieurs demandes à la Commission de protection du territoire agricole du Québec (CPTAQ), mais elles ont toutes été refusées. »
La CPTAQ justifie sa détermination. La structure s’appuie sur une décision prise en 2019 pour maintenir sa position. « Le camping Domaine du rêve demande l’autorisation d’utiliser, à une fin autre que l’agriculture, une superficie approximative de 3,06 hectares afin d’agrandir son camping, dans le but d’y ajouter 60 emplacements. Dans le même temps, la direction du camping promettait que cet agrandissement était le dernier développement possible. »
La CPTAQ ferme
Dans le même temps, le rapport de la CPTAQ indique que la Ville de Sainte-Angèle-de-Monnoir appuyait la requête du camping tandis que l’Union des producteurs agricoles souhaitait un rejet du projet. Finalement, la CPTAQ a décidé de rendre une décision défavorable à la demande. « Le site visé fait partie d’un milieu agricole homogène, actif et dynamique. Bien que la superficie concernée ne soit plus activement cultivée, elle demeure propice à la culture et se situe dans le prolongement d’une terre cultivée et contiguë à des parcelles également cultivées. En ce sens, une autorisation génèrerait une perte de ressource de sol de qualité et ajouterait des contraintes à l’exercice et au développement de l’agriculture sur le lot visé et les lots avoisinants, notamment par l’agrandissement d’un usage non agricole (camping) assimilé à un immeuble protégé. »
Néanmoins, une bonne nouvelle est arrivée pour la direction du camping avec la construction de cette usine de traitement des eaux usées. « On devait se raccorder à Saint-Césaire ou à Rougemont auparavant, assure Yves Gingras. On avait toujours un problème de passage sur les terres de cultivateurs. Là, tout est réglé. On reçoit quand même 4 000 personnes au quotidien durant la haute saison! »
Un défi
La réalisation de cette usine reste tout de même un sacré défi, selon Jean-François Lamothe, ingénieur et responsable du projet. « Cela représente un réseau de 1,7 km avec deux ruisseaux à traverser, un gazoduc et beaucoup de terrains de camping tout en évitant les terres agricoles. »
Aussi, les eaux usées sont rejetées, désormais, dans un ruisseau à proximité et les boues, vers un étang. « Ce dernier servira de vidangeur, poursuit Jean-François Lamothe. Concernant la qualité de l’eau, les critères du ministère de l’Environnement sont très stricts et nous avons un système de filtration permettant de les respecter. »