Rouville : une aide nécessaire par l’immigration

Dans un mémoire, la Communauté métropolitaine de Montréal (CMM) recommande au gouvernement d’établir le niveau d’immigration permanente à 60 000 par année afin d’assurer la stabilité démographique du grand Montréal et sa croissance économique. Qu’en est-il pour la MRC de Rouville?

L’immigration dans la MRC de Rouville se voit surtout dans les champs. « La plus grande catégorie de migrants est agricole, précise Roxanne Fyfe, conseillère en relations interculturelles et développement social à la MRC de Rouville. Plusieurs entreprises maraîchères ne pourraient pas fonctionner sans une migration venant essentiellement d’Amérique centrale. »

La CMM demande au gouvernement une immigration permanente à hauteur de 60 000 personnes afin d’assurer la stabilité démographique dans le grand Montréal. La logique est la même pour la MRC de Rouville. « Mais c’est plus compliqué de chiffrer, reprend Roxanne Fyfe. On voit bien que des industries et des services dépendent des migrants. Il existe d’ailleurs des postes névralgiques où ils sont nécessaires. Cela peut être des métiers journaliers et qualifiés. »

Parmi ceux-ci, la conseillère a identifié deux professions. « Les soudeurs et les électromécaniciens sont assez recherchés. L’objectif est de trouver une main-d’œuvre qualifiée qui accepte de travailler sous certaines contraintes, comme l’horaire, par exemple. »

Si la migration est recherchée, elle obéit aussi à des lois. Roxanne Fyfe revient sur des souhaits émis par les gens du terrain, qu’elle côtoie au quotidien. « Les changements dans les lois fédérales et provinciales nous affectent directement. On aimerait que le processus permettant de passer de résidents non-permanents à résidents permanents soit facilité. Les gens qui viennent migrer ici sacrifient beaucoup de choses et, récemment, plusieurs ont vu se fermer des portes du côté administratif. On ne peut pas les laisser éternellement temporaires alors qu’ils viennent s’intégrer dans notre société. On aimerait que les programmes de migration soient plus souples. »