Rouville : Le transport AXEL réclamé par plusieurs élus
Le transport à la demande AXEL se révèle être une bonne option pour améliorer le service de transport en commun sur la MRC de Rouville. Mais un obstacle de territoire demeure.
La MRC de Rouville est formelle. « Le transport AXEL compte 600 utilisateurs et plus de 8 500 demandes depuis septembre 2022, date de son lancement, précise Patrice Denault, conseiller en transport actif. Par contre, nous refusons quasiment une demande de clients sur deux, faute de véhicule disponible. Les destinations régulièrement visées sont les Cégeps et les unités de santé. »
« On aimerait plus mais le manque de budget fait que c’est impossible pour le moment. » – Sylvain Casavant
Des chiffres qui poussent plusieurs élus à vouloir développer cette méthode de transport à la demande. Via une application, l’utilisateur prend rendez-vous avec le chauffeur pour qu’il puisse venir le chercher et l’amener à destination. « La MRC pourrait développer un volet dédié aux entreprises », estime le préfet de Rouville, Denis Paquin.
Un combat
De son côté, Sylvain Casavant, le maire de Saint-Mathias-sur-Richelieu, espère voir un développement assez rapide d’AXEL dans sa municipalité. « Nous n’avons qu’une seule ligne à Saint-Mathias et elle est peu utilisée. On aimerait plus mais le manque de budget fait que c’est impossible pour le moment. Par conséquent, le transport à la demande serait une bonne option. »
Problème, les usagers de Saint-Mathias ne peuvent se rendre sur une autre municipalité liée à la Communauté Métropolitaine de Montréal, sous la gouvernance de l’Autorité Régionale de Transport Métropolitain (ARTM) et desservie par exo. « Nos résidents peuvent se rendre à Marieville avec AXEL mais pas à Chambly ou Carignan, regrette Sylvain Casavant. On veut favoriser les transports en commun mais il subsiste une divergence de points de vue à ce niveau. Mais nous allons nous rendre plus haut vers le ministère des Transports et les responsables de l’ARTM pour corriger cela. »
Le maire de Saint-Mathias assure qu’il est prêt à aller jusqu’au bout. « Je tiens à poursuivre le combat car au final, c’est bien la personne à faible revenu qui est défavorisé. Les gens n’ont pas encore le réflexe d’utiliser AXEL et se heurtent au blocus de l’ARTM. La ville de Contrecoeur connait cette même situation. »
Contactée, l’ARTM reconnait travailler sur le sujet. « Le service AXEL est un service indépendant organisé par la MRC de Rouville, il est financé localement et dessert des municipalités hors du territoire métropolitain; il est donc à l’extérieur du champ d’action de l’ARTM. Pour que ce service puisse être intégré à l’intérieur du territoire de l’ARTM, il faudrait qu’il soit exploité par exo et financé par l’ARTM via les municipalités concernées. »
Des ajustements
L’ARTM reconnait que le service n’est pas toujours conforme à la réalité du terrain. « Bien que les services de bus locaux existent déjà dans les secteurs desservis par exo pour desservir les municipalités concernées, nous suivons de près l’évolution des besoins pour optimiser la performance et l’attractivité des services. Un exercice est d’ailleurs en cours sur l’ensemble du territoire afin d’en offrir plus aux usagers avec les fonds existants. Les services de type » à la demande » sont notamment pertinents lorsque la densité et les volumes d’achalandage ne justifient pas une desserte par ligne fixe. Il s’agit d’un outil intéressant, mais ce n’est pas le seul et tout est regardé. »