Rouville : France St-Pierre cuisine depuis plus de 20 ans pour le CAB
Dans les fourneaux de la popote roulante, France St-Pierre prépare ses repas de manière hebdomadaire. Une habitude qui a commencé durant les années 90.
France St-Pierre et la cuisine du Centre d’action bénévole (CAB) de Marieville, c’est une longue histoire. Aujourd’hui cuisinière pour la popote roulante, la femme de 51 ans a poussé les portes de l’organisme en 1995. Elle se souvient. « Après des études en arts plastiques, j’étais venue chercher de l’aide temporairement. J’avais 22 ans. »
Un défi à 7 $
Rapidement, France St-Pierre a pris à cœur son rôle d’aide envers les autres. « J’ai bénéficié d’une certaine expérience en cuisine grâce à la soupe populaire que l’on servait une fois par mois au sous-sol de l’église de Marieville. C’était de 1996 à 2004. Aussi, on allait chercher les repas au centre Rouville. »
La suite? Un déménagement dans les locaux actuels, qui abritaient un commissariat de police. « Nous nous sommes développés à ce moment-là, poursuit la cuisinière en chef. On a commencé aussi à fournir le CAB Rive-Sud, situé à Chambly. On est partis de rien, nous n’avions que les murs, et nous avons investi dans tout, les électroménagers et les ustensiles, au fil des années. »
Avec le temps, France St-Pierre assiste à l’évolution économique de la société. « C’est vrai que nous recevons moins de denrées. Certains fournisseurs préfèrent recycler leurs légumes en sauce et les vendre alors qu’ils nous les donnaient auparavant. Le défi est de pouvoir proposer un repas équilibré à deux menus pour 7 $ dans notre contexte économique actuel. Une chance que les bénévoles sont là pour nous aider. »
Au bout du compte, France St-Pierre ne regrette pas de travailler au CAB de Marieville. « C’est sûr que nous ne le faisons pas pour la paie. Mais le milieu est familial et les conditions de travail sont flexibles, avec beaucoup de conciliation concernant notre emploi du temps. »