Richelieu met les sacs de plastique à la poubelle
ENVIRONNEMENT. La Ville de Richelieu emboîte le pas au plan d’action sur les sacs de plastique de la Communauté métropolitaine de Montréal (CMM). Les élus ont indiqué leur intention d’interdire l’utilisation des sacs d’emplettes qui ne sont pas biodégrada
Puisque peu de commerces distribuent des sacs sur son territoire, la Ville de Carignan ne s’est quant à elle pas prononcée en ce sens pour l’instant. La municipalité est tout de même au fait de cette initiative et prévoit l’appliquer lorsque les commerces ouvriront dans le nouveau centre commercial qui s’implantera sur la route 112, sur le terrain de l’ancien marché aux puces.
Le directeur général de Saint-Mathias, Gilles Prairies indique pour sa part que la municipalité est également bien informée de cette décision du conseil de la CMM, et que l’adoption d’une résolution en ce sens ne devrait pas tarder.
De son côté, le conseil municipal de Chambly n’a toujours pas statué sur la question.
Des commerçants résignés
Si l’utilisation des sacs réutilisables est une habitude bien ancrée dans les épiceries, il en va autrement dans les dépanneurs, les pharmacies et les boutiques de vêtements.
Au dépanneur Shell à Richelieu, le propriétaire Jasmin Faucher craint que les clients ne soient pénalisés par cette restriction. «Quand les gens vont chez IGA, ils sont habitués. Ici, c’est une autre affaire. C’est certain que ce sera bon pour l’environnement», reconnaît-il.
M. Faucher croit tout de même que d’autres mesures pourraient être priorisées, avant l’interdiction des sacs de plastique. Il suggère par exemple l’implantation du compostage obligatoire, qui permettrait de réduire considérablement la production de déchets.
À la pharmacie Uniprix, le propriétaire Marc Laroche remarque que les clients utilisent de plus en plus les sacs réutilisables. «Les gens sont très sensibilisés. Nous utilisons déjà les sacs de papier pour les médicaments, ce sera plus problématique pour les commandes plus volumineuses avec les produits ménagers par exemple», mentionne le pharmacien propriétaire.
Une telle mesure ne surprend pas le copropriétaire des boutiques Vvög, Gaby et Flos, à Chambly, Patrick Ostiguy. «Les fournisseurs ont déjà commencé à offrir le sac en papier. Nous n’aurons pas le choix d’en arriver là. En espérant seulement que la demande puisse faire baisser le prix des sacs en papier», souhaite-t-il.
Pour l’instant, le coût pour un sac en papier est le double de celui d’un sac de plastique.
Nouvelle habitude pour les clients
Les commerçants croient tout de même que le réflexe se développera au fil du temps et que les consommateurs penseront davantage à apporter leurs sacs, ce qui semble le cas des clients rencontrés par le Journal de Chambly.
«C’est une bonne idée pour l’environnement. C’est une habitude à prendre, comme on l’a fait à l’épicerie», commente Sylvie Landry, une cliente croisée au centre commercial de Chambly.
«C’est certain que si je suis mal prise et que je n’ai pas mes sacs, c’est pratique. Mais je ne devrais pas avoir de problème, je suis habituée à utiliser les miens», ajoute Thérèse Lemay, rencontrée un peu plus loin.