Richelieu : la population sondée pour son avenir
La Ville de Richelieu a invité sa population à deux ateliers pour parler des futures infrastructures de Richelieu. Les Routes 112 et 133 sont principalement ciblées par l’administration du maire Claude Gauthier.
Fin mai, la Ville de Richelieu a invité différents acteurs de la municipalité à participer à un débat concernant les installations futures de leur cadre de vie.
Premier point souligné par le maire Claude Gauthier lors de sa présentation des ateliers, le devenir des Routes 112 et 133, qui ont la particularité d’être les deux axes routiers traversant Richelieu d’Est en Ouest et du Nord au Sud. « Ce sont les deux voies que nous souhaitons valoriser principalement pour développer la ville. Il subsiste encore des terrains libres et dignes d’intérêt. »
Combiner logements et commerces
L’une des principales informations de ces deux soirées est le changement de zonages des terres positionnées le long de ces deux routes. « Le règlement a été modifié pour que des commerces et des bureaux puissent être installés avec des logements sur les étages supérieurs, précise Manuel Bouthillette, directeur général de Richelieu. Beaucoup d’espaces sont perdus actuellement. Les deux ateliers servent à savoir quelles idées et quels moyens peut-on concevoir pour améliorer la ville. Il faut savoir aussi que Richelieu fait partie de la Communauté Métropolitaine de Montréal, et à ce titre, nous ne ferons pas tout ce que nous voudrons car nous aurons des critères de densification à respecter par exemple. »
Justement, parmi les domaines priorisés par Richelieu, la sécurité occupe la première position. « Nous avons des intersections stratégiques qui sont les entrées de ville sur la Route 112, poursuit Manuel Bouthillette. L’objectif est de pouvoir sécuriser le réseau piétonnier, les pistes cyclables et d’apaiser la circulation. »
Pour guider la démarche, la Ville de Richelieu a demandé l’aide de Vivre en ville, organisation non gouvernementale spécialisée dans le développement urbain. « Le débit journalier est de 20 900 véhicules sur la Route 112 et de 19 700 véhicules sur la Route 133, explique la structure. Le réseau piétonnier est inégal et surtout présent au bord de l’eau. La Route des Champs améliore les pistes cyclables. Mais des progrès sont encore à faire pour améliorer la circulation. » Parmi ceux-ci, la traversée des routes a été abordée. « On parle avec le Ministère des Transports du Québec (MTQ) concernant des îlots facilitant la traversée, poursuit le directeur général. On parle aussi de lumières flash et de boutons poussoirs. Nous discutons beaucoup avec le MTQ sur ces sujets. »
Besoin de logements
Durant ces discussions, Manuel Bouthillette rappelle qu’une décision peut avoir plusieurs répercussions. « Dans notre objectif de valorisation des entrées de ville, de lieux patrimoniaux sur la 1ère rue et de mixité des commerces avec des logements, il faut aussi prendre en compte la gestion des eaux pluviales, usées et potable. »
Présent dans le public, Antoine Raymond, résident de Richelieu dont le père a aussi un commerce, montrait un vif intérêt. « Je n’ai pas d’attente particulière mais je m’intéresse à la vision pour le futur Richelieu. » À ses côtés, Sylvie Adam, membre du Conseil d’administration de Colori, chargé de trouver du logement abordable pour les plus de 60 ans, souhaitait davantage participer. « Je veux semer une graine dans la tête des commerçants qu’ils peuvent s’installer à un rez-de-chaussée et avoir du logement abordable au-dessus d’eux. Je trouve que la ville réalise une très bonne approche. D’ici 12 ans, nous aurons besoin de 120 logements abordables à Richelieu. »