Richelieu : discussions avec exo pour un prolongement de ligne de bus
La Ville de Richelieu discute avec exo pour obtenir une ligne d’autobus menant jusqu’au cégep de Saint-Jean-sur-Richelieu. Des élèves richelois éprouvent des problèmes pour s’y rendre actuellement.
La Ville de Richelieu a sollicité exo pour des discussions concernant le transport vers le cégep de Saint-Jean-sur-Richelieu.
« Nous n’avons pas eu beaucoup de plaintes qui nous ont été remontées, mais le problème existe, estime Manuel Bouthillette, directeur général de la Municipalité. Plusieurs de nos élèves rejoignent Chambly et n’ont plus de place dans le bus censé les conduire au cégep. On espère donc qu’une ligne soit prolongée jusqu’à Richelieu pour leur permettre d’aller directement à l’école. »
Richelieu et d’autres villes
D’ailleurs, Manuel Bouthillette avance que Richelieu n’est peut-être pas la seule ville concernée. « Certainement que d’autres jeunes des villes aux alentours sont concernés. Cela pourrait répondre au problème de surcharge et aussi baisser la pression des voitures aux heures de pointe autour du cégep. »
Des arguments qui, a priori, n’ont pas laissé exo insensible. « La desserte de la ligne 685, qui part du terminus Chambly en direction de Saint-Jean-sur-Richelieu, se rend déjà au cégep de Saint-Jean-sur-Richelieu, bien que la ville et le cégep soient hors territoire de la Communauté métropolitaine de
Montréal, rappelle l’organisme. Nos équipes à la planification analysent actuellement le tout, afin d’évaluer s’il y a un potentiel d’achalandage pouvant justifier l’ajout d’une telle desserte hors territoire. Notre analyse ainsi que notre recommandation seront soumises à l’Autorité régionale de transport métropolitain (ARTM), qui doit approuver tout ajout de service. »
Une réponse pourrait être apportée lors de la prochaine rentrée scolaire.
Bilan d’un PDG
Sylvain Yelle a pris les rênes d’exo dès la naissance de la structure en 2018 en tant que président-directeur général. Aujourd’hui, le dirigeant prend sa retraite alors que le réseau s’est organisé dans plus de 40 villes de la Rive-Sud de Montréal. « L’objectif était d’intégrer les réseaux autobus existants et l’exploitation des trains de banlieue, explique-t-il. Je pense que nous y sommes arrivés puisque nos partenaires municipaux sont satisfaits. »
Outre la couverture du territoire, le rôle de Sylvain Yelle a été d’offrir un service de transport stable. « Nous avons réussi à proposer des destinations régulières avec des heures de service bien déterminées. De plus la tarification a été uniformisée sur toute le réseau. On a aussi réalisé du transport à la demande dans certaines villes en développant aussi des infrastructures. »
Adaptation au REM
L’arrivée du REM (Réseau Express Métropolitain) a bouleversé la donne puisque le terminus de Brossard est devenu un centre névralgique. « Cela a été un grand changement avec une orientation de tous nos bus vers le REM, poursuit le PDG. Communiquer sur les nouveaux trajets a aussi été un défi. »
Aujourd’hui, exo est organisé sur la Rive-Sud mais le contexte financier reste compliqué par rapport aux services proposés. « Suite à la pandémie, il était devenu difficile de maintenir la balance avec des revenus à la baisse, regrette Sylvain Yelle. Le nombre de personnes allant au travail cinq jours par semaine a baissé de manière significative et cela représente un manque à gagner pour nous. On a pris l’habitude de réduire nos coûts grâce en partie à un travail de sous-traitance. Ce sera un pari de pouvoir maintenir cela durant les prochaines années. »
Autre sujet d’avenir, la couverture des transports en commun. Des municipalités comme Marieville ou Saint-Césaire, situées hors de la Communauté Métropolitaine de Montréal, ont vu des transports à la demande tels qu’AXEL se développer pour aider une partie de la population désoeuvrée. « Certaines dessertes hors de notre territoire existent déjà tels qu’à Saint-Martine ou à Sorel. Pour obtenir une entente avec l’Autorité Régional de Transport Métropolitain (ARTM), il faut montrer que le bassin de population soit suffisant pour la desserte. Aussi, le coût excédent du transport devra être assumé par la ville. Tel est le modèle d’entente de base conclu avec l’ARTM. »
Vers du transport électrique
Sylvain Yelle est satisfait du rendement d’exo sur le terrain après huit ans de service. « Nous avons de bonnes notes de performance. La clientèle a augmenté de 10 à 15% récemment et il est fort possible que ce potentiel se confirme. Le REM, même si on aurait aimé moins de moments difficiles, correspond au besoin. »
Pour les perspectives d’avenir, exo songe à renouveler sa flotte. « Nous avons lancé un programme d’électrification de nos bus, assure Sylvain Yelle. Le premier devrait arriver cette année pour tendre vers 100% de véhicules électriques dans dix à vingt ans. Nous avons lancé aussi une plate-forme sur le Web intitulé https://generation.exo.quebec afin d’inspirer les élus de la Couronne-Sud pour les prochaines années. »