Richelieu : des mamies tricotent pour des nouveaux-nés
L’atelier de tricot de la Résidence Rivière Richelieu a réalisé une centaine de bonnets pour nouveau-nés en 2024. Ils ont tous été offerts à la Maison de naissance du Richelieu.
À 86 ans, Claudette Dubé ne manque pas d’idées. Pensionnaire à la Résidence Rivière Richelieu, elle a décidé de créer un atelier de tricot il y a environ cinq ans. « Auparavant, j’étais présidente d’un groupe d’âge d’or à Montréal. Nous étions 300, environ. On tricotait des bonnets pour les nouveau-nés des hôpitaux, dont Sainte-Justine, et des centres de santé de LaSalle. On faisait vraiment une différence. Arrivée à la Résidence Rivière Richelieu, j’ai pensé que nous pouvions faire la même chose. »
Un plaisir
Fin janvier, ce sont environ cent bonnets, selon un porte-parole de la résidence, qui ont été distribués à la Maison de naissance du Richelieu. Si l’ampleur de la tâche paraît lourde, Claudette Dubé ne boude pas son plaisir à se réunir avec la dizaine d’autres personnes participant à l’activité. « On parle avec du monde et le temps passe vite! De mon côté, je le fais lorsque j’en ai la force. À nôtre âge, nous n’avons pas la patience pour les longs projets. J’ai l’impression même qu’avec l’âge, on préfère quand ça va vite. »
Une vie sociale
Le tricot permet de réaliser un don pour les familles, mais Claudette Dubé y voit aussi un autre intérêt. « Lorsqu’on se réunit toutes ensemble, cela permet de socialiser. On peut faire de belles rencontres. On le fait surtout l’hiver, lorsqu’on ne veut pas sortir, et nous avons par la suite aussi un projet de foulards et de tuques. »
Reine Rouillard fait partie des tricoteuses de la résidence. Assise sur son fauteuil dans sa chambre, la femme de 93 ans garde ses aiguilles à portée de main. « Cela fait cinq ans que je fais partie de l’atelier. C’est ma mère qui m’a appris. Il peut m’arriver de tricoter parfois cinq minutes, voire dix ou même plus en regardant la télévision. En moyenne, cela me prend deux jours pour confectionner un bonnet. C’est un beau passe-temps. »
Grâce au tricot, elle passe aussi de bons moments au quotidien. « J’ai appris à d’autres pensionnaires à tricoter. Je réalise aussi des chaussettes et des lavettes. » De son côté, Christine L’Heureux, responsable des loisirs de la Résidence Rivière Richelieu, a apporté aussi sa contribution. « On a fourni de la laine, beaucoup de laine et des aiguilles », sourit-elle.
Laurianne Letarte, aide natale à la Maison de la naissance du Richelieu, se réjouit de l’apport de ces grands-mères par procuration. « Nous ne manquons pas de le mentionner aux parents des nouveau-nés, assure-t-elle. C’est toujours très apprécié par les familles. On laisse le choix de la couleur du bonnet et cela reste un souvenir unique de cette période de leur vie. »
De plus, l’aide natale fait le lien entre l’action de l’atelier de tricot et celle de la Maison de la naissance du Richelieu, qui a réalisé 288 suivis de grossesse en 2024. « C’est dans la continuité de ce que l’on offre. Cela donne un côté encore plus familial à l’expérience que vivent les familles avec nous. »