Rentrée scolaire : Un poids financier
La rentrée scolaire coûte de plus en plus cher. Afin de permettre à leurs enfants d’étudier dans de bonnes conditions, des foyers doivent jongler avec l’inflation parfois vertigineuse sur certains produits.
Même les professionnels du marketing jouent sur l’inflation. Une entreprise canadienne a joué sur les prix afin d’attirer les parents. Son argument? Proposer les fournitures scolaires aux prix pratiqués lors des années 90! Ainsi, le bâton de colle vendu normalement 3,49 $ se trouve en vente sur le site Internet au prix de 1,99 $. Le lot de quatre cahiers se trouve à 0,79 $ au lieu de 1,29 $. Plus flagrant, le paquet de 150 feuilles qui voit son prix se réduire à 0,49 $. Une réduction marquante pour un prix de départ à 1,19 $. Il en va de même pour les crayons de couleur, les marqueurs ou encore la trousse et les cartables. Si bien qu’au bout du compte, le prix d’une liste de fournitures scolaires vaut environ le double de cette même liste durant les années 90!
C’était la première rentrée pour Véronique en tant que mère, jeudi dernier. Face aux grilles de l’école Madeleine-Brousseau de Chambly, elle attend l’ouverture à 8 h. « Les fournitures scolaires nous ont coûté 200 $ pour notre fille, témoigne-t-elle. On ne peut pas encore dire si c’est une dépense élevée ou pas. Mais je comprends les professeurs qui disent aux élèves de prendre le cahier jaune ou bien le bleu. »
Récupération
À ce sujet, Sylvie, dont la fille est rentrée à l’école Jacques-De Chambly, espère d’ailleurs une amélioration de ce côté. « Ce serait bien que les professeurs se coordonnent pour les couleurs des cartables. Cela nous permettrait de sauver du matériel et d’éviter d’en racheter. » Elle a dépensé aussi 200 $ pour équiper son enfant pour l’année scolaire. « C’est un petit peu plus dispendieux que l’année précédente, même si l’on a réussi à récupérer certaines choses. La plus grosse dépense a été les livres scolaires obligatoires. Auparavant, l’école se les procurait, maintenant, c’est à nous d’aller les acheter. »
La récupération est le maître-mot pour plusieurs foyers comme celui de Nancy, dont l’enfant fréquente l’école Madeleine-Brousseau. « Je réutilise beaucoup les affaires. On récupère beaucoup des années précédentes. » Tout comme Mélanie, un peu plus loin dans la file. « Je n’achète pas de neuf, sauf si ce sont des spéciaux. Le montant d’aide du gouvernement a été suffisant et les dépenses représentent au maximum une centaine de dollars. »
Charles et Marie-France ont deux enfants au primaire. Cette année, leur budget a augmenté. « Cette fois, cela nous a coûté 200 $ par enfant. C’est bien plus que l’année dernière, assure le couple. Pourtant, nous avons utilisé autant de neuf que de récupération. » Vicky est mère de trois enfants, deux au secondaire et une au primaire. « On aurait pu récupérer plus, car l’ensemble a vraiment été dispendieux. La rentrée m’a coûté 800 $. C’est sûr que c’est un budget à prévoir. »