REM : Le défi du changement

Le Réseau Express Métropolitain (REM) sera officiellement mis en service le 31 juillet. Avec lui, c’est un ensemble d’habitudes des usagers de la Rive-Sud qui se trouve bouleversé. Tour d’horizon.

L’arrivée du REM bouleverse le réseau des transports exo et du Réseau de Transports de Longueuil (RTL). Lundi, les deux compagnies affirmaient en coeur qu’aucun coût supplémentaire ne venait affecter l’amélioration de leur réseau en Montérégie que ce soit en terme de fréquence et de couverture du terrain. « Les kilomètres passés sur le pont Champlain ont été répercutés dans les municipalités. »

La raison? Tous les bus montérégiens convergeront désormais vers les stations du REM, le terminus de Brossard de préférence, permettant de rejoindre la gare centrale de Montréal en 18 minutes. Seule la ligne 742 traversera le pont Champlain pendant un mois. « Certaines personnes préfèrent le bus, constate Philippe Dubé, directeur principal de l’Autorité Régionale de Transport Métropolitain (ARTM). Nous sommes dans une logique d’accompagnement et de communication. » Suivant cet ordre d’idée, les services du REM ne délivreront pas d’amende durant une période de deux semaines afin de sensibiliser les usagers sur leur bon choix de billet. Des équipes mobiles de sécurité et d’information circuleront dans les stations afin de répondre aux questions.

« C’est notre plus grande refonte depuis les années 90. » – Yvon Bienvenue

Concernant les tarifs, une augmentation de prix sera effective dès la mise en service du nouveau réseau. « Un ajustement lissé sur quatre années est lancé depuis 2022, » continue Philippe Dubé. Dans son organisation, le territoire a été divisé en quatre zones : A, B, C et D. La zone A représente l’agglomération de Montréal et la zone B celle de Longueuil dont fait partie Saint-Bruno-de-Montarville ou encore le terminus de Brossard. Chambly, Carignan, Sainte-Julie, Richelieu, Saint-Mathias ou encore Saint-Basile-Le-Grand font partie de la zone C. Enfin, Marieville est situé en zone D. Plus concrétement, un abonnement mensuel vous reviendra à 155 $ si vous partez de Saint-Bruno-de-Montarville, 190 $ depuis la zone C et 263 $ depuis Marieville.

Le RTL pas encore prêt

Le défi du bus est de couvrir un maximum de territoire pour amener les usagers vers le REM. Hors, le RTL a confirmé hier qu’il ne sera pas prêt avant le 21 août. « C’est notre plus grande refonte depuis les années 90, explique Yvon Bienvenue, directeur exploitation du REM au RTL. Nous voulons effectuer la meilleure transition possible avec 29 lignes qui seront connectées au REM. » Jean-Vincent Lacroix, porte-parole du projet, a rappelé que le choix du 31 juillet pour le lancement semblait pourtant idéale. « Cela permet notamment aux usagers de prendre leurs habitudes avant la rentrée. »

Pour ceux préférant rejoindre le terminus de Brossard en voiture, un stationnement de 3 000 places est prévu. 2 000 sont gratuites alors que le reste sera ouvert à la réservation payante via l’application indigo. Une autre aire d’accueil pour les automobilistes est prévu à la station Panama pour 200 véhicules.

Le terminus Brossard se situe au 8200, boulevard de Rome. Le REM organise une opération découverte les 29 et 30 juillet de 9 h à 19 h avec un accès gratuit au réseau.