« Réécrire mon histoire »
Mattson Léon entraîne des combattants de kickboxing au Crew de Chambly. Dans quelques jours, il participera, avec Mayriam Ouellet Véronneau, à un gala à Laval. La pression monte.
Mattson Léon et Mayriam Ouellet Véronneau seront sur le ring de Laval le 4 février prochain. La relation que ces deux Chamblyens entretiennent est particulière, puisque le premier nommé est le coach de la combattante aux deux victoires en autant de combats. « Je travaillais au Centre jeunesse de Montérégie lorsqu’on m’a appelé pour venir entraîner au Crew de Chambly. Avant de donner mon premier cours, je suis venu m’entraîner et j’ai croisé Mayriam, qui venait pour la première fois. Je l’ai vue s’entraîner et je lui ai prodigué quelques conseils. À la fin, je lui ai simplement dit de venir s’entraîner avec moi. Cela fait trois ans que l’on travaille ensemble. C’est très gratifiant de pouvoir l’emmener à un gala. »
« On ne fait pas des diètes, des insomnies à cause de la faim et des entraînements quotidiens pour perdre. » – Mattson Léon
Tantôt combattant, tantôt entraîneur, Mattson Léon croit fermement aux capacités de sa protégée. Elle disputera son troisième combat, en classe C, où les protections sont encore exigées. « Après trois combats, il est possible de monter en classe B, qui tolère encore les protège-tibias. Au bout de dix combats, il n’y a plus aucune protection et nous entrons en classe A. En cas de victoire, Mayriam pourrait se battre pour une ceinture de la fédération lors d’un prochain gala. Cela la mènerait tout en haut de sa catégorie. C’est là que l’on veut la mettre! »
De son côté, le jeune athlète de 30 ans tentera de renouer avec la victoire. « Je reste sur quatre défaites consécutives sur décision des arbitres. C’est rageant! Le problème est que je perds quasi systématiquement le premier round, car j’observe mon adversaire. Ensuite, je réagis avant de prendre le dessus lors de la troisième manche. On ne fait pas des diètes, des insomnies à cause de la faim et des entraînements quotidiens pour perdre. Je vais à Laval pour réécrire mon histoire. Les galas de kickboxing prennent de l’ampleur au Québec et je dois remporter une victoire importante. Il me reste encore quelques années pour passer professionnel et il faut se faire remarquer lors de ces combats pour intéresser les promoteurs. »
Une solide expérience
Mattson Léon s’entraîne depuis douze ans, dont six en combat. « J’ai réalisé cinq combats en classe A. Mon premier s’est déroulé en Europe et j’ai réussi à survivre. L’adrénaline fait que l’on ne ressent pas la douleur des coups. Mais c’est une autre histoire lorsque le combat est terminé. » Avant de vivre du kickboxing en donnant des cours, le technicien travaillait dans la vente. « C’était compliqué, car je venais aux rendez-vous avec les stigmates du combat de la veille. Cela ne rassure pas les clients. Lorsque j’ai quitté ce domaine, j’ai pu m’adonner totalement à ma passion et, depuis, j’essaie de me battre une fois par mois. Mon record est de trois victoires en un mois. Le truc est de ne pas prendre de coups. »
En plus de la casquette de combattant et d’entraîneur, Mattson Léon fait aussi partie de la Fédération québécoise de kickboxing. « C’est une famille, tout le monde se connait! Le nombre de combattants commence à grimper, mais le plus difficile est de pouvoir arranger des combats entre adversaires de niveau similaire. C’est ce que l’on essaie de faire, mais ce n’est pas toujours évident. »
Gala de kickboxing de Laval, salle André Mathieu à Laval le 4 février.