Qualité de l’eau de la rivière Richelieu: Les citoyens et les élus se mobilisent
ENVIRONNEMENT. Au cours de la dernière année, 2019 déversements d’eaux usées se sont produits dans les stations d’épuration situées entre Saint-Jean-sur-Richelieu et Belœil. C’est ce qu’ont appris les nombreux élus et citoyens présents à la rencontre d’in
La soirée visait à sensibiliser la population à l’importance d’assainir la rivière et à lui donner des moyens d’y parvenir.
«Nous devons assainir la rivière, car c’est notre patrimoine, notre signature, notre richesse et un héritage pour la génération future.», a déclaré d’entrée de jeu le député lors de son allocation à la marina de Saint-Mathias, le 28 novembre.
Qualité de l’eau
Selon les données du COVABAR, la qualité de l’eau de la rivière Richelieu est satisfaisante à Saint-Jean-sur-Richelieu et Sorel-Tracy. Toutefois, l’eau des rivières L’Acadie et des Hurons, dont la dernière se déverse dans le bassin de Chambly, est de très mauvaise qualité.
Un des problèmes est que certains bâtiments disposent encore d’un réseau unitaire, c’est-à-dire que les eaux pluviales et sanitaires se retrouvent à la station d’épuration.
«S’il y a un grand coup d’eau et qu’un citoyen a un réseau unitaire, la station d’épuration ne sera pas capable de traiter toute l’eau et elle va s’en aller directement dans la rivière», a mentionné la responsable du Plan directeur de l’eau au COVABAR, Émilie Lapalme.
L’organisme a aussi constaté que pour les huit stations sélectionnées sur la rivière Richelieu entre Saint-Jean-sur-Richelieu et Belœil, il y a 149 ouvrages de surverses. De ce nombre, 23 n’ont pas respecté les normes en matière de surverse en 2016.
De plus, 15 produits pharmaceutiques et de soins personnels (PPSP) et cinq hormones ont été détectés dans les échantillons d’eaux usées de 2008 à 2009.
Les solutions proposées
Pour éviter de contaminer la rivière, une aide financière suffisante doit être accordée par le gouvernement pour modifier le réseau des bâtiments de sorte que les eaux pluviales et sanitaires ne soient pas dirigées au même endroit. De plus, il est important de mieux planifier les travaux de réparation et d’entretien des ouvrages d’assainissement des eaux et éliminer de façon adéquate les PPSP.
Comme l’a indiqué Émilie Lapalme, une implication citoyenne est essentielle pour que ces changements prennent place. Jean-François Roberge prévoit donc organiser une rencontre dans un an ou deux afin de faire un bilan des acquis.