Prolongement du REM: Chambly veut sa part du gâteau

Le premier ministre Justin Trudeau a confirmé un investissement de 1,3 milliard $ pour le projet de Réseau électrique métropolitain (REM) le 15 juin. Les villes de Chambly et de Saint-Jean-sur-Richelieu invitent à nouveau Québec à prolonger l

En septembre, les deux Villes ont déposé un mémoire au Bureau d’audience publique sur l’environnement (BAPE), pour réclamer le prolongement du réseau d’une dizaine de kilomètres. Le circuit du projet piloté par la Caisse de dépôt et placement du Québec s’arrêterait à la jonction des autoroutes 10 et 30 selon les plans.

« En arrêtant le tracé à Brossard, l’autoroute 10 aura l’air d’un stationnement », a imagé le maire de Chambly, Denis Lavoie.

Son homologue de Saint-Jean-sur-Richelieu, Michel Fecteau, interpelle les élus à Québec pour obtenir des rencontres afin de faire avancer leur projet.

À Québec

Le député de Chambly Jean-François Roberge s’est invité à la commission parlementaire où le projet de loi sur ce dossier était étudié et en a profité pour questionner le ministre des Transports, Laurent Lessard.

Ce dernier a reconnu du bout des lèvres que l’important développement de la région nécessitera probablement un tel prolongement.

« J’ai senti une petite ouverture. Quand la porte est entre-ouverte, je vais mettre le pied dedans », a-t-il évoqué. Avec le développement démographique et la volonté d’encourager les citoyens à utiliser le transport en commun, le prolongement du réseau est impératif pour le député de la CAQ.

«Si le terminal est à Brossard, les gens de Chambly, Carignan, Saint-Jean-sur-Richelieu et Marieville se rendront fort probablement au terminal en voiture, ce qui créera un achalandage important sur l’autoroute 10. S’il faut élargir la 10 parce qu’on ne prolonge pas le REM, on ne sera pas plus avancés», a-t-il souligné.

Rentabiliser l’investissement

Le prolongement d’une dizaine de kilomètres représenterait des coûts de près de 500 M$, selon le maire de Chambly.

« Quand la machinerie est là, il en coûte moins cher de continuer. Cela éviterait de faire gonfler les frais », a-t-il estimé.

Le député provincial souhaite que les rails soient configurés en fonction d’un prolongement, si le projet est accepté plutôt dans une deuxième phase.