Prévenir les feux de forêt au mont Rougemont
L’arrivée des temps chauds et secs rappelle les feux de forêt de l’an dernier. L’Association du mont Rougemont (AMR) se prépare en conséquence.
« Tant qu’il n’y a pas de sécheresse, on n’y pense pas. Mais dès qu’il y a quelques jours secs et ensoleillés, veut, veut pas, on se met à y penser », explique Pierre Pontbriand, coordonnateur de l’AMR. Il rappelle que « contrairement à l’impression que beaucoup de gens ont », la forêt feuillue des Montérégiennes peut facilement s’enflammer après quelques jours de temps sec. Certains secteurs sont aussi riches en résineux, très propices à l’embrasement.
Cause humaine
Pierre Pontbriand chiffre à 80 % les feux de forêt du Québec causés par l’activité humaine. Au mont Rougemont, des feux de camp éteints de façon inconvenable sont la principale inquiétude. « Les propriétaires eux-mêmes font très attention. Mais les promeneurs qui, en principe, n’ont pas l’autorisation de se promener au mont Rougemont ne sont peut-être pas aussi vigilants », nuance-t-il. En matière de négligence pouvant causer des incendies sur le site du mont, le coordonnateur fait référence à du camping non autorisé, à des feux de camp mal placés, trop gros et éteints inconvenablement.
« La seule explication que nous avons trouvée pour ce feu est la possibilité d’un feu allumé par des promeneurs. » – Pierre Pontbriand
En 2017, alors qu’une bruine continue s’abattait sur la montagne, l’équipe de sensibilisation de l’AMR est arrivée au bord d’un plan d’eau où un feu avait commencé à se répandre, malgré la pluie. Une bonne heure avait été nécessaire pour l’éteindre. En 2021, la SOPFEU avait mis une journée pour anéantir l’incendie qui sévissait. « La seule explication que nous avons trouvée pour ce feu est la possibilité d’un feu allumé par des promeneurs », conclut M. Pontbriand. L’an dernier, il ne relève aucun incendie. « Malgré cela, nous avons quand même trouvé des ronds de feux non autorisés », soutient-il.
La faute des cerfs
En lien avec les feux, les cerfs sont aussi pointés du doigt. « Le broutage intense par les cerfs pourrait expliquer que nous avons de moins en moins de plantes herbacées de sous-bois, donc, favoriser le feu », estime Pierre Pontbriand. Il précise que ces plantes permettent de maintenir une certaine humidité en surface du sol malgré des journées chaudes et ensoleillées.