Premier feu dans une ferme animale à Saint-Mathias en 16 ans
Selon le directeur du Service sécurité incendie de Saint-Mathias-sur-Richelieu, Daniel Cléroux, l’incendie qui a ravagé la ferme Daignault et Fils est le premier feu dans une ferme animale de la municipalité depuis 2000.
C’est la première fois depuis que je suis arrivé en poste, il y a 16 ans, que je vois un incendie dans une ferme avec des bêtes à Saint-Mathias», déclare M. Cléroux.
À l’échelle provinciale, le nombre d’incendies dans des installations agricoles a diminué dans les dernières années, à l’instar du reste des brasiers déclarés. Selon les données du Rapport d’activité et statistiques sur les incendies déclarés en 2013 du ministère de la Sécurité publique, le nombre d’incendies de bâtiments dans la province a chuté de plus de 4% entre 2010 et 2013. Chaque année, le nombre d’incendies dans les fermes oscille autour du 3% du total.
«Les fermiers sont de plus en plus prévenus, affirme le coordonnateur à la sécurité incendie de la MRC de Rouville, Étienne Chassé. On a fait beaucoup de modifications à la réglementation des installations électriques. Le nombre d’incendies dans des entreprises agricoles est en régression pour l’instant.»
En 2013, c’est un peu moins de 3,3% des incendies déclarés au Québec qui ont eu lieu dans un établissement de production et d’extraction de richesses naturelles, incluant tous les bâtiments agricoles, d’exploitation forestière, de chasse et de pêche et d’exploitation minière.
Difficile de déterminer la cause
Il n’est pas rare que les pompiers dépêchés aux brasiers déclenchés dans des installations agricoles n’arrivent pas à déterminer de cause exacte, comme c’est le cas avec l’incendie de la ferme Daignault et Fils.
De tous les incendies recensés dans des fermes de la province au tournant du millénaire, dans presque 25% des cas, les enquêteurs n’ont pas pu trouver ce qui a causé le brasier.
«À l’arrivée du premier officier sur les lieux, c’était un embrasement quasi général», relate Daniel Cléroux.
«La cause restera indéterminée, le bâtiment était trop détruit», ajoute le coordonnateur à la sécurité incendie de la MRC de Rouville, Étienne Chassé.
La famille Daigneault soupçonne toutefois qu’un problème électrique avec les ventilateurs a déclenché les flammes.
«Majoritairement, les incendies sont causés par des problèmes électriques ou de moteur à gaz, explique quant à lui le président du syndicat de l’Union des producteurs agricoles de Rouville, Yvon Boucher. Les assurances font une inspection chaque année pour vérifier les filages électriques afin de s’assurer que tout soit conforme aux normes.»