Politique sur la réussite éducative: un premier pas vers le succès
La Politique de la réussite éducative du ministre de l’Éducation Sébastien Proulx est accueillie d’un bon œil par la Commission scolaire des Patriotes (CSP). Le Syndicat de Champlain, qui représente les enseignants et les employés de soutien, attend quant à lui avant de sauter de joie.
« On ne peut pas être contre la vertu, il semble y avoir de la bonne volonté. Maintenant, ça se traduit par peu de choses concrètes », a fait remarquer le président du Syndicat de Champlain, Éric Gingras, qui représente les Commissions scolaires des Patriotes, Marie-Victorin et Vallée-des-Tisserands.
« Quand il y a eu les coupes pendant plusieurs années où on a retranché un milliard dans le budget, il y a eu des effets directs dans les classes dès le lendemain, avec des techniciens en moins, plus d’élèves dans les classes, a-t-il rappelé. Là on nous annonce quelque chose, mais il n’y a rien de nouveau pour septembre. »
Le président du syndicat regrette qu’il n’y ait pas d’argent réinvesti qui pourra couvrir l’ensemble de ce qui a été coupé au cours des dernières années.
« On est d’accord sur l’identification des problèmes, mais nous serons vigilants lorsque nous parlerons des pistes de solutions », a-t-il assuré.
Services aux élèves
Contrainte d’abolir l’aide aux devoirs en 2015 en raison des compressions budgétaires imposées par Québec, la CSP voit d’un bon œil la politique du ministre de l’Éducation, Sébastien Proulx.
« C’est très encourageant et inspirant ! C’est ce qu’on attendait : d’avoir une vision globale et une consultation qui va au-delà des partis politiques », a déclaré la présidente de la CSP, Hélène Roberge.
Au cours des dernières années, la Commission scolaire a dû couper 18 professionnels et abolir 61 postes du personnel de soutien.
« Nous avions revu notre façon de faire et tout fait pour éviter ça. Nous cherchions à préserver les services aux élèves », a commenté Mme Roberge.
« Il faut se réjouir que le gouvernement fasse de l’éducation une priorité », a-t-elle ajouté.
Stabilité
La présidente souligne la permanence de cette politique, qui vise notamment à augmenter à 85 % le taux de diplomation des jeunes d’ici 2030.
« Toutes les fois où l’on changeait de gouvernement et de ministre, les objectifs étaient différents », a-t-elle déploré.
Selon Éric Gingras, cet objectif est réaliste, si le gouvernement y met les moyens pour y parvenir. « Chaque enseignant se lève le matin pour que 100 % de ses élèves réussissent », a souligné le président du syndicat.
Pour y arriver, les services directs aux élèves devront être octroyés de la bonne façon, selon lui. La tâche des enseignants ne devra pas non plus être trop lourde et complexe.
Les idées mentionnées dans cette politique rejoignent la vision de la CSP, adoptée il y a quelques semaines. Hélène Roberge salue entre autres la formation continue du personnel et l’environnement stimulant à offrir aux élèves.
Elle apprécie également la mise en place d’un comité d’évaluation, qui permettra de faire des suivis sur les démarches entreprises.