Pluies abondantes : des eaux usées déversées dans le bassin de Chambly

ENVIRONNEMENT. Dame Nature s’est déchainée la fin de semaine dernière, déversant une importante quantité de pluie sur Chambly et les environs. Ces conditions météorologiques ont entraîné un déversement des eaux usées dans le bassin de Chambly.

«La journée du 21 octobre a été la pire. Il n’y a eu que très peu de déversement par la suite, les 22 et 23», présente le directeur des services techniques de la Ville de Chambly, Sébastien Bouchard.

Ces déversements sont autorisés par le ministère de l’Environnement et se produisent lorsque le niveau d’eau est trop important, en raison des fortes pluies. Cet été, la situation s’est présentée au moins à deux reprises. M. Bouchard calcule environ une dizaine de cas par année.

Motifs

Dans certains quartiers de la ville, les égouts pluviaux et sanitaires rejoignent le même conduit. Un processus s’enclenche lorsque le volume d’eau est trop élevé, pour déverser une partie des eaux dans le bassin, afin d’éviter l’inondation de domiciles.

En temps normal, les eaux usées se rendent au poste Martel, tout près du centre nautique Gervais-Désourdy. Les eaux pluviales sont rejetées dans le bassin, alors que le contenu des égouts sanitaires est pompé vers le quartier industriel pour être traité, puis rejeté dans la rivière Richelieu.

Mise à jour des infrastructures

Selon M. Bouchard, la Ville travaille depuis plusieurs années à mettre à jour les installations. En 2005, le système d’aqueduc a été refait sur l’avenue Bourgogne, alors que le secteur des rues Viens et des Carrières a été restauré entre les années 2011 et 2015.

«On s’améliore grandement chaque année, mais c’est certain qu’il reste encore du travail à faire.  Ce sont de grands investissements pour la Ville», ajoute le directeur des services techniques.

Le secteur des rues Charles-Boyer, Cooper, Langevin, Beatie et Saint-Onge est encore à faire. Il s’agit selon M. Bouchard de l’une des zones les plus problématiques en ce qui concerne les déversements.

Mobilisation politique

La publication cet été d’un reportage du Journal de Chambly concernant le rejet des égouts dans le bassin, avait alarmé le député de Chambly, Jean-François Roberge.

L’amélioration de la qualité de l’eau compte d’ailleurs parmi les dossiers que le caquiste souhaite faire avancer à Québec.

«La qualité de l’eau pourrait s’améliorer rapidement grâce au fort débit de la rivière si on changeait les infrastructures, croit le député. C’est du vrai de vrai développement durable : on stimule l’économie et on crée de l’emploi grâce à de nouvelles infrastructures, qui vont améliorer considérablement l’environnement.»