Plein les yeux
Des riverains de la rue Lesage se plaignent de la lumière propagée par les projecteurs du concessionnaire Honda la nuit tombée. Une situation qui perdure depuis quatre ans.
La situation est au point mort depuis leur emménagement quatre ans auparavant. Constant Companozzi et Mary Zamca vivent heureux rue Lesage à Chambly mais le même cérémonial frappe leur quotidien la nuit tombée. Les projecteurs de la cour arrière du concessionnaire Honda voisin illuminent leur salon. « La maison est éclairée au complet, on est obligé de fermer constamment les rideaux pour avoir la paix, regrette le riverain. On est allé voir le propriétaire pour voir s’il pouvait au moins incliner les rayons ou baisser l’intensité, mais il dit qu’il a fait son maximum. Lorsqu’on est dans le salon, on a l’impression qu’un 747 est sur le point d’atterrir. »
Face à ce statu quo, le couple souhaite réagir mais ne veut pas aller en justice. « On veut d’abord trouver une issue paisible avant d’en arriver là, assure Constant Companozzi. Mais on trouve tout de même cela très irrespectueux. C’est le seul garage à poser problème, les autres sont corrects. On a lancé une idée de pétition avec les voisins, cela va certainement se concrétiser. On ne peut même pas planter des arbres pour faire obstacle à la luminosité car un poteau d’Hydro-Québec est placé juste à côté et il ne faut pas faire obstacle à son accès ni aux fils électriques. » La situation n’est pas nouvelle mais le couple regrette de ne pas en avoir été informé avant l’achat. « On l’a découvert après avoir emménagé, explique Mary Zamca. On a visité et emménagé en plein jour. C’est pénible de devoir constamment baisser les stores en hiver comme en été. »
En médiation ?
Louis-Martin Racicot, propriétaire de la concession Honda, est sur place depuis 2011. Au courant de la situation, il regrette de ne pas pouvoir faire plus. « Je fais ce que je peux car je suis aussi tenu par des contrats d’assurances. Les lumières sont aussi présentes pour des raisons de sécurité. Par exemple, des voisins s’étaient plaints du bruit de notre air conditionné l’été et nous avons fait notre possible pour réduire les nuisances. »
Le propriétaire argumente aussi l’historique pour prouver sa bonne foi. « La concession est présente depuis plusieurs dizaines d’années. On ne va pas tout changer pour des personnes arrivées récemment. » Le couple va tenter de résoudre cette affaire par voie de médiation.