Peu de dégâts

À l’inverse de plusieurs régions du Québec, dans la Vallée-du-Richelieu, les agriculteurs ont vu des dommages limités sur leurs champs après le passage de Debby.

« On ne combat pas l’eau, elle gagne tout le temps. » Retraité, Paul Millette possède une petite exploitation d’ail et une serre de plantes exotiques à Saint-Mathias. Pour lui, les pluies diluviennes causées par Debby n’ont eu aucun dommage sur ses récoltes. « On est installés ici depuis 1981 et l’une des premières choses que nous avons faites, avec mon épouse, est de drainer le terrain, explique-t-il. On a relevé la terre et l’eau s’évacue vers les fossés. Nous n’avons jamais eu de problème. »

Même son de cloche du côté de Daniel Charbonneau, maraîcher à Sainte-Angèle-de-Monnoir. « Il faut que je précise d’abord, je suis optimiste de nature. Mais nous n’avons aucune séquelle marquante des pluies diluviennes sur nos récoltes. C’est sûr que nous avons de la boue dans les allées, mais ce n’est pas gênant. Les températures élevées ont aussi accéléré certaines maturations et le maïs sucré est même excellent! »

Au sein du Domaine Valton Osiris, à Saint-Mathias, Catherine Valton cueille des prunes sur son exploitation.

« J’ai aussi des poires. Toutes les récoltes sont à jour, mais plus loin, les pluies ont inondé la zone où se trouvent les céréales. On va voir comment elles survivront. Toutefois, l’eau s’est retirée plus vite que prévu. »

Été humide

Les pluies n’ont pas entraîné que du négatif sur l’exploitation. » C’est sûr que nos réserves d’eau sont pleines, poursuit l’agricultrice. Même si acheminer l’eau à nos productions demande toujours de l’énergie. » Alors que l’été dernier avait été marqué par des pluies régulières, cette fois, Catherine Valton regrette les variations de température. « L’humidité favorise la pousse de mauvaises herbes et, de notre côté, nous n’utilisons aucun pesticide. Les nuits sont plus froides en ce moment, ce qui peut favoriser la contamination des produits en terre. Les agriculteurs n’ont pas d’échappatoire et doivent tout assumer. Même les éléments dont ils ne sont pas responsables. C’est pourquoi je souhaite voir davantage de solidarité en faveur de notre domaine d’activité pour que nos ressources puissent permettre de nourrir tout le monde. »