Pas de nouveaux projets du Dr Julien en Montérégie
La Fondation du Dr Julien souhaite utiliser les 22 millions de dollars qui lui sont accordés par le gouvernement sur cinq ans afin de porter son réseau à 42 centres de pédiatrie sociale. Mais on ne sait toujours pas si de nouveaux centres verront le jour
Pour le moment, la région compte un centre de pédiatrie sociale à Saint-Jean-sur-Richelieu depuis 2010, mais aucune démarche n’a été entreprise jusqu’à ce jour pour en ouvrir un autre.
Le principal critère qui doit être respecté est que les centres de pédiatrie sociale soient implantés dans des milieux vulnérables. Cela s’explique par le fait que l’institution «a pour mission de soigner et d’accompagner adéquatement les enfants issus de milieux vulnérables dont le développement et le bien-être sont minés par de nombreuses problématiques», explique Émilie Russo, responsable des communications et des relations publiques à la Fondation du Dr Julien.
Afin de bien comprendre les milieux où les besoins sont les plus grands, la Fondation réalisera, à compter du mois de septembre, une étude en collaboration avec l’Université McGill et le ministère de la Famille.
Par la suite, ce sera toutefois à la communauté de faire une demande à l’institution pour qu’un centre de pédiatrie sociale ouvre dans un quartier en particulier.
Projet difficile?
Le député de Chambly, Jean-François Roberge, juge que l’implantation de centres serait très bénéfique pour la région, mais il remet à cause la façon dont celle-ci doit s’effectuer.
«Ça va être difficile d’avoir une mobilisation des milieux défavorisés. La Fondation du Dr Julien reproduit le modèle qu’elle critique, les CPE, au niveau de l’implantation», affirme-t-il.
Mme Russo soutient néanmoins que le processus est différent de celui des CPE. «Ce n’est pas nécessairement la clientèle qui doit faire la demande, mais plutôt les gens qui s’occupe d’elle. Ce doit être des personnes qui sont en contact avec les enfants et qui voient leurs besoins», indique-t-elle.
Elle note que ce sont souvent des cliniciens qui désirent mettre sur pied des centres de pédiatrie sociale, mais que les organismes, les écoles et les élus peuvent aussi prendre l’initiative. Elle rappelle toutefois qu’un médecin et un travailleur social sont nécessaires pour qu’un centre puisse ouvrir.