Mylène de Gagné, greffée des poumons il y a 18 mois:« Ça va mieux… »
Au Québec, 2015 a été une année record pour le nombre de greffes d’organes. Au total, 172 donneurs ont permis la transplantation de 549 personnes. Ce fut aussi la meilleure année pour les greffes de rein (284), de cœur (49) et de poumons (57). Des chiffre
«Il faut le dire et le redire! C’est important de signer sa carte d’assurance-maladie, mais surtout d’en parler avec sa famille», rappelle Mylène de Gagné, infiniment reconnaissante d’avoir reçu deux poumons d’une femme dans la soixantaine, dont la famille a accepté de donner ses organes. Elle a d’ailleurs pu communiquer anonymement avec la famille de la donneuse.
Difficile retour
En septembre dernier, le conjoint de Mylène de Gagné lui a organisé toute une fête, pour célébrer le premier anniversaire de sa greffe de poumons, qui concordait avec ses 40 ans. Il en a même profité pour organiser un mariage surprise!
Mais tout n’est pas rose. Elle doit encore vivre avec les conséquences de la greffe et faire le deuil de sa «vie d’avant», notamment de sa garderie en milieu familial. Le plus dur, c’est le syndrome de choc post-traumatique causé par la maladie, puis la greffe, qui nécessite un suivi psychologique.
«Mes poumons vont bien, mais c’est tout ce qu’il y a autour qui est moins facile. Je me demande souvent pourquoi. Pourquoi j’ai eu une bronchiolite oblitérante, pourquoi j’ai eu droit à de nouveaux poumons, pourquoi moi? Mais il n’y a pas de réponse.»
Fatigue, maux de ventre et de cœur liés à la prise de nombreux médicaments, capacité pulmonaire diminuée et surdité partielle font partie des effets secondaires qui se font toujours sentir. La maman d’un garçon de 12 ans doit aussi faire très attention aux microbes et aux bactéries.
Pression financière
Sa santé n’est pas la seule source de stress de Mylène de Gagné. Son assurance collective menace de lui couper son assurance invalidité, qu’elle reçoit depuis deux ans.
«Avec l’assurance et le chèque de la Régie des rentes du Québec, on arrive juste. Pourtant, tous mes médecins le disent: je ne suis pas apte à travailler. Je ne sais pas si je pourrai recommencer un jour», raconte-elle.
Pour l’instant, Mylène de gagné s’occupe de «sa bulle»: sa famille, sa maison, ses amis. «Je suis super positive et avec mon mari, on fait beaucoup de blagues! On ne tombe jamais dans le drama !»
La Semaine nationale du don d’organes et de tissus aura lieu du 17 au 24 avril.