Montérégie : une ligue de hockey pour les joueurs de bas niveau

Sylvain Joubert perpétue la tradition de la ligue de hockey sur glace Les bons amis. L’objectif est de se rassembler juste pour s’amuser entre joueurs qui ne peuvent évoluer dans des ligues plus compétitives.

Sylvain Joubert recherche des joueurs. Que ce soit à Chambly, à Carignan et pourquoi pas dans la MRC de Rouville. Son objectif est de perpétuer une ligue de hockey sur glace où tous viennent uniquement pour s’amuser, mais à une condition. « Ici, il n’y a pas de compétition, explique l’organisateur. La ligue Les bons amis est réservée aux joueurs qui n’ont pas eu de plaisir dans d’autres équipes plus compétitives car ils ne peuvent pas suivre les autres. C’est toujours moins intéressant pour eux d’être dans une équipe trop forte. C’est à eux que cette ligue s’adresse. »

Il arrive que l’organisateur refuse des candidatures. « Un ancien joueur m’a appelé et m’a confié avoir évolué dans le AA dans sa jeunesse. Je n’ai pas pu le prendre, car il conserve quand même une certaine technique. Nous engageons plutôt des joueurs qui ont joué en B ou local. Sinon, personne n’aura de plaisir. »

Hormis ce critère de « talent », la ligue est ouverte à tous. « Nous avons même des joueurs de 80 ans qui vont bien moins vite, poursuit Sylvain Joubert. Aussi, nous avons des plus jeunes qui découvrent le sport. Parfois, ce sont des migrants qui viennent d’arriver au Québec. »

Équilibrer les équipes

Une fois tout le monde réuni sur le terrain, les équipes sont équilibrées. « On organise des trios pour que les meilleurs s’affrontent, poursuit l’organisateur. C’est beaucoup plus plaisant. On met aussi les habiletés ensemble. Si un score est trop déséquilibré après la première période, il arrive que l’on change un joueur d’équipe. Nous sommes vraiment là uniquement pour le plaisir de jouer. »

À 65 ans, Sylvain Joubert souhaite poursuivre son championnat d’été, initié en 2018, qui se déroule à Sainte-Julie. La ligue d’hiver, de son côté, a lieu depuis 50 ans. « Il n’existe que peu de ligues pour les joueurs de bas niveau. C’est l’occasion de pouvoir faire de l’exercice, de se maintenir en forme et, pour certains, d’éviter l’isolement social. Notre plus vieux joueur vient de Sorel et a 87 ans! » 

D’ailleurs, un rituel est désormais de mise après chaque match les mardis et jeudis. « Les rencontres se déroulent vers 17 h. Nous organisons toujours une réunion autour d’une bière lors de l’après-match, sourit l’organisateur. C’est l’occasion de discuter de la partie. »