Montérégie : un congé de TPS sans effet pour les commerçants
Pendant deux mois, le gouvernement fédéral a offert un congé de taxe TPS, représentant 5 % du prix de vente sur des articles destinés aux enfants. Les commerçants de la région n’ont pas observé de changements dans les habitudes de leurs clients.
Que ce soit à Chambly ou à Marieville, les petits et grands magasins tiennent le même discours. « Le congé TPS n’a pas servi à grand-chose concernant le volume des ventes, résume Geneviève Leblanc, gérante de FG Chocolat. Cela a donné plus de travail pour la gestion de la caisse, car il a fallu régler la machine pour retirer le 5 % de taxes temporairement. »
Pour la Fédéraction canadienne de l’entreprise indépendante (FCEI), ce phénomène se rapporte à l’ensemble du pays. « De toute évidence, le congé de TPS du gouvernement n’a pas donné les résultats escomptés. Pour de nombreux détaillants, reprogrammer les terminaux de point de vente juste avant Noël et savoir à quels produits s’appliquait l’exemption a été un cauchemar administratif », déclare Jasmin Guénette, vice-président des affaires nationales de la structure.
Selon les données de la FCEI, beaucoup de commerçants ont eu des complications pour gérer la période. « La majorité (66 %) des PME touchées par le congé de taxe ont indiqué que leurs ventes sont restées à peu près les mêmes, mais elles ont fait face à plusieurs défis, comme la reprogrammation des systèmes de point de vente et les coûts associés, le fardeau administratif supplémentaire, la formation des employés et la gestion des questions de la clientèle. »
« L’exemption a été un cauchemar administratif. » – Jasmin Guenette
Une remarque confirmée par une employée d’un magasin de mode à Chambly. « Les clients ne comprenaient pas que cela concernait uniquement les tailles pour enfants. Concernant les chaussures, la promotion s’appliquait jusqu’à la taille 6, mais pour simplifier les choses, nous avons élargi jusqu’à la taille 7. Un problème de communication a aussi persisté durant cette opération. »