Montérégie : l’offre fluctue concernant les maisons hantées
Les diverses maisons hantées sont en préparation sur le territoire, alors que d’autres ne renouvelleront pas l’offre qu’elles proposaient antérieurement à la population.
L’Halloween frappe aux portes. Chambly choisit de ne pas faire de maison hantée. « Notre programmation propose plutôt un parcours hanté/ludique dans la bibliothèque, dont le thème varie chaque année, ainsi que d’autres activités au Pôle. Cette programmation semble plaire aux citoyens depuis les dernières années en fonction des commentaires reçus », observe la Ville.
Cette dernière a donc préconisé, le 17 octobre dernier, une soirée lors de laquelle ont déambulé les marionnettes géantes du Théâtre de la Dame de Cœur. Une roulotte de maquillage cadavérique avec musique d’ambiance s’est ajoutée à l’offre. Les plus jeunes ont pu suivre un parcours. Le film La Maison monstre a aussi été projeté.
Le concept de la maison hantée de Carignan est développé par Les Productions Cellules, une équipe spécialisée dans la création d’expériences immersives et thématiques. L’équipe s’est inspirée de l’espace disponible à l’intérieur de la Maison des générations Ginette-Grenier pour la conception. Le thème retenu est celui d’un asile psychiatrique.
La maison hantée sera animée par des acteurs professionnels, appuyés par des animateurs du camp de jour ainsi que des jeunes bénévoles motivés à vivre cette expérience. La Ville a dû approuver le concept final avant sa mise en œuvre afin de s’assurer qu’il respecte les normes et s’harmonise avec les objectifs de l’événement. Le coût total associé à la mise en place de la maison hantée s’élève à 16 800 $. Ce montant comprend l’ensemble du processus créatif, l’installation, les décors, les acteurs et tous les éléments nécessaires à la réalisation complète du projet. L’activité gratuite se déroule les 30 et 31 octobre, de 18 h 30 à 22 h. L’âge minimal recommandé est de 13 ans.
Pas de maisons hantées
La Maison des ténèbres était devenue un rituel incontournable à Chambly. C’était une véritable passion pour l’Halloween que nourrissait David Buisson, résident de la rue René-L’Heureux. Avec sa conjointe et un voisinage tissé serré, le père de famille de deux enfants avait l’habitude de mettre de l’avant une maison hantée de grande envergure. Il avait emmagasiné, au fil des années, du matériel thématique coûteux, dont plusieurs animatroniques. « J’ai mis fin à la Maison des ténèbres pour en profiter avec mes enfants. J’ai tout vendu et, croyez-moi, j’en suis triste », se résigne le Chamblyen. La Maison des ténèbres à Chambly était également devenue une récolte de dons pour le Club des petits déjeuners, qui offre des repas nutritifs, le matin à l’école, aux enfants à travers le Canada.
Une autre maison hantée attendue généralement sur le territoire est celle qu’organise le restaurant mathiassois Chez L’Artisan. L’expérience ne sera pas renouvelée cette année. La raison est fort simple, explique le restaurateur Éric Bellemare. Étant donné que l’Halloween est un vendredi, il priorise l’ouverture du restaurant à sa clientèle.
L’Égypte à Richelieu
La Ville de Richelieu mentionne que, chaque année, le concept de la Maison hantée est entièrement renouvelé. L’équipe s’inspire des thématiques passées pour éviter les répétitions, tout en laissant place à une « grande liberté créative ». Cette année, c’est l’univers mystérieux de l’Égypte antique qui a été choisi, un thème « riche en symboles, en légendes et en ambiance immersive », considère la Ville.
Le projet mobilise plusieurs services municipaux, notamment les loisirs, les travaux publics et les communications, pour assurer la logistique, la technique et la promotion. L’animation repose sur l’engagement de jeunes bénévoles, « dont l’énergie et la créativité sont au cœur de l’expérience offerte aux visiteurs ». La participation des jeunes de la Maison des jeunes de Richelieu est au coeur du projet. Le concept a été élaboré par le Service des loisirs en collaboration avec le directeur artistique Antony Leblanc. Il a ensuite été validé par la Direction des loisirs afin de s’assurer qu’il respecte les objectifs de l’événement, les normes de sécurité et les valeurs de la Ville. Le budget alloué à l’édition 2025 est de 2 300 $. Ce montant couvre notamment les décors, les costumes et les équipements techniques, tout en demeurant accessible gratuitement pour la population. Le tout se déroule le 31 octobre, entre 18 h et 21 h, au 387, chemin de Marieville.
Les scouts au rendez-vous
C’est le 45e Groupe scout La Vallée des Monts qui organisait les festivités à Marieville. Le thème cette année est Le cirque débarque en ville. Pour l’occasion, il y avait des personnages inspirés des cirques d’autrefois. Les personnes impliquées étaient principalement les jeunes du groupe des aventuriers (12-17 ans) et l’équipe d’animation. Des jeunes du Programme d’éducation intermédiaire (PEI) de l’école Monseigneur-Euclide-Théberge soutenaient l’animation sur le site. Pour le parcours nommé « petite frousse », il y avait un atelier de déchiffrage d’un message codé, accompagné des jeunes louveteaux (9-11 ans), et des jeux d’adresse. Le parcours était ouvert le 25 octobre, de 15 h à 17 h. Après 18 h, le parcours la « grande frousse » était accessible jusqu’à 19 h 30. Celui-ci était sous la supervision de la Ville.
Pour financer l’activité, le regroupement mise sur un kiosque alimentaire, présent sur le site, géré par son équipe. « Pour le coût de la mise en place, c’est un peu difficile à établir, car on a du matériel réutilisé année après année et beaucoup de travail de récupération, par les jeunes, d’articles ou de matériaux à leur disposition, principe que les scouts doivent appliquer dans leur quotidien », fait savoir Jean-Sébastien Fores, animateur et chef de groupe. Il affirme que ce sont, en tout, « quelques centaines de dollars » qui sont investis annuellement. L’événement a eu lieu sur le site clôturé, rue du Pont, entre les rues Jeannotte et Henri-Bourrassa.
