Migrants: Trudeau et Mulcair critiquent Harper
POLITIQUE. La crise des migrants qui secoue l’Europe actuellement a de nouveau alimenté les échanges hier, au 34e jour de la campagne électorale.
Les chefs libéral et néo-démocrate ont tous deux critiqué le premier ministre sortant de ne pas en avoir fait assez pour accueillir davantage de réfugiés syriens au Canada.
Le libéral Justin Trudeau a «imploré» Stephen Harper de changer de cap et d’accueillir immédiatement 25 000 réfugiés syriens.
M. Harper estime que son offre d’accueillir 10 000 réfugiés syriens au cours des quatre prochaines années est suffisante.
«Je suis prêt à travailler avec Stephen Harper et tous les élus au Canada pour nous assurer que nous pouvons accueillir plus de réfugiés», a dit Justin Trudeau.
Le néo-démocrate Thomas Mulcair (photo) a pour sa part remis en question la stratégie de Stephen Harper, pour qui une réponse à la crise des migrants passe aussi par une participation du Canada à la coalition militaire contre le groupe armé État islamique.
«Aucune action militaire n’aurait pu sauver cette enfant sur cette plage, a dit M. Mulcair, faisant référence au bambin mort échoué sur une berge en Turquie, dont la photo a bouleversé le monde entier.
«Le Canada peut faire plus, mais M. Harper, de toute évidence, est en train de signaler que ce n’est pas son intention», a ajouté M. Mulcair.
Coderre demande un programme spécifique
Le maire de Montréal, Denis Coderre, a demandé hier au gouvernement fédéral de mettre sur pied un programme spécifique pour permettre d’accueillir plus de réfugiés.
Il a toutefois refusé de blâmer les conservateurs, estimant qu’il faut plutôt trouver des solutions pour résoudre la crise.
La chef du Parti vert, Elizabeth May, qui rencontrait M. Coderre à l’hôtel de ville hier, a souligné que le gouvernement Harper n’a pas accueilli le nombre de réfugiés syriens qu’il s’était engagé à recevoir.
TC Media