Saint-Jean-Baptiste

Mener la parade

Depuis environ 25 ans, c’est Philippe Bellavance qui orchestre la parade de la fête nationale du Québec de Sainte-Angèle-de-Monnoir. 

« C’est une idée qui m’est venue. C’est tout. C’est comme une passion », dit en peu de mots Philippe Bellavance quant à l’origine du projet, qui remonte à presque trois décennies plus tôt. Par cet engagement, il souhaite créer du souvenir à la communauté. 

À 80 ans, l’homme est en train de passer le flambeau à un successeur. « Il faut que je couraille les voitures, les génératrices, les banderoles. C’est moi qui sais comment ça se passe », met en reflet l’octogénaire. Il a d’ailleurs déjà fait 150 kilomètres de route juste pour mettre la main sur une génératrice qu’on lui prêtait pour l’événement. De l’aide, il en a peu demandé. Il préfère être autonome et ne dépendre de personne. 

Irène Sévigny, conjointe de Philippe Bellavance, est catégorique : « Je suis écœurée. Le monde n’emba rque pas. Ramasser et nettoyer d’une année à l’autre », explique Mme Sévigny, qui, comme son mari, n’a pas calculé les heures qu’elle a données pour que la population bénéficie d’une parade. Lors de la période pandémique, il n’y a pas eu de parade. « Je l’ai bien vécue, la pandémie », dit en riant Mme Sévigny relativement à l’accalmie passagère. « Qu’il aide, ça ne me dérange pas. Mais je ne veux plus que l’on en fasse », précise Mme Sévigny, dont le mari encaisse annuellement sur ses épaules le poids de la parade.

M. Bellavance est encore grandement impliqué en ce qui a trait à la Saint-Jean-Baptiste actuelle. En dormance dans l’entrepôt situé à l’arrière de la maison, les chars allégoriques se font décorer à tour de rôle. Ce sont de trois à cinq chars que M. Bellavance devrait décorer en cette édition. 

Le petit saint Jean-Baptiste

Philipe Bellavance demeure à Sainte-Angèle-de-Monnoir depuis qu’il a 18 ans. Il a acheté la maison dans laquelle il a reçu le journal à l’âge de 35 ans. Lui et sa conjointe ont eu cinq garçons, tous encore citoyens de Sainte-Angèle-de-Monnoir à ce jour.

Sophie Pelletier est en couple depuis 28 ans avec l’un des fils de Philippe Bellavance. En 1999, Jimmy, fils de Mme Pelletier, a fait le petit saint Jean-Baptiste. « C’est là que tout a commencé. J’ai ensuite toujours été présente pour la parade », mentionne Mme Pelletier. Ne lésinant pas sur l’aspect visuel du décor, Philippe Bellavance avait ajouté des moutons sur le char allégorique. Le 23 juin est une date marquante pour Mme Pelletier. Huit ans plus tôt, le 23 juin, elle signait les papiers pour faire l’acquisition d’une maison sur la rue Principale à Sainte-Angèle-de-Monnoir.

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Ajoutant à son historique du 23 juin, l’Angèloirienne a perdu son père dans la nuit du 23 au 24 juin, il y a six ans maintenant. 

« Ça a toujours été très spécial pour moi, le 23 juin », complète la dame, pour qui célébrer la Saint-Jean-Baptiste est devenu une tradition incontournable.