Saint-Césaire : la garderie désormais subventionnée est sauvée

La garderie Les Contes Enchantés de Saint-Césaire n’aurait pas survécu sans obtenir le statut de garderie subventionnée.

Depuis 2012 que la garderie Les Contes Enchantés existe. Ce n’est pourtant que depuis la semaine dernière qu’elle vit la conversion en garderie subventionnée.

Renée Houle, directrice générale et propriétaire de la garderie, mentionne que, chaque année, sa clientèle diminuait. Elle soutient que cette subvention facilitera la stabilité de son milieu. « On ne sera plus une garderie en attendant de trouver une place subventionnée », constate-t-elle.

Quatre-vingt-seize enfants peuplent sa garderie. Dans les groupes de jeunes âgés de 18 mois à 4 ans, il reste encore une vingtaine de places à combler. Elle prévoit que, désormais, les places vacantes se rempliront plus aisément. Grâce à la subvention, il sera aussi possible d’obtenir les services d’une éducatrice spécialisée pour les enfants à besoins spécifiques.

Fardeau financier quotidien

Un parent payait entre 62 $ et 70 $ quotidiennement pour envoyer son enfant à la garderie de Saint-Césaire. Avec le crédit d’impôt qu’il reçoit mensuellement, Renée Houle chiffre qu’il peut lui en coûter de 20 $ à 30 $ par jour. Il paiera désormais 9,35 $.

« C’est leur portefeuille qui s’en trouvera allégé », résume Mme Houle.

La gestionnaire explique les tarifs élevés quotidiens des garderies non subventionnées. « C’est l’impact du coût de la vie, mais aussi le boum des augmentations salariales qu’il y a eu avec le ministère de la Famille il y a trois ans », justifie la DG. Après cette hausse, elle rappelle qu’il en a coûté directement 10 $ de plus quotidiennement aux parents pour offrir au personnel éducateur l’échelle salariale établie par le Ministère. « Et le gouvernement prévoit encore une augmentation sur 5 ans de 17,5 %. Qui recevra la facture? Ce sont les parents », met de l’avant Mme Houle. Dans l’optique de cette augmentation, « on ne pouvait pas espérer tenir encore deux ans sans que la garderie ne soit subventionnée ».

Une promesse à tenir

En août 2022, Mathieu Lacombe, alors ministre de la Famille à la Coalition avenir Québec (CAQ), avait annoncé la fin des garderies privées non subventionnées. Il indiquait que, d’ici cinq ans, chaque tout-petit québécois pourra avoir une place subventionnée dans un service de garde éducatif de qualité.

Depuis, Suzanne Roy a pris le relais à titre de ministre de la Famille. Son cabinet dit au journal qu’en date du 31 mars prochain, ce sont près de 10 000 places qui auront été converties au Québec. En date du 31 décembre, 1 065 installations de type garderie non subventionnée étaient encore présentes au Québec. « Ce n’est cependant pas l’entièreté des installations qui sont sujettes à la conversion. Des critères relatifs à la qualité doivent être respectés, tout comme le fait d’être en opération depuis cinq ans minimalement », laisse entendre le ministère de la Famille.

Après sa conversion, Renée Houle a écrit à Mme Roy pour la remercier, mais aussi pour l’inviter à poursuivre les conversations attendues des milieux et des familles.

Un immeuble, deux prix

Renée Houle est également propriétaire des garderies L’Ange Rumiel et Angelus à Marieville, situées sous le même toit. L’une est subventionnée alors que l’autre, non. Des parents, dont les enfants fréquentent le même bâtiment, vivent deux échelles de prix inégales.