Marieville : l’histoire des cimetières

La nouvelle bibliothèque et centre communautaire de Marieville sera construite tout près de l’ancien deuxième cimetière de la municipalité, remplacé par le lieu de repos actuel, situé sur la rue Saint-Césaire.

Trois cimetières forgent l’histoire de Marieville. Le journal est revenu sur leur histoire auprès de la Société d’histoire de la seigneurie de Monnoir et des recherches effectuées par sa fondatrice, Pierrette Brière.

Premier cimetière

Le 6 octobre 1798, l’évêché a délivré un permis afin de procéder à l’érection d’un presbytère-chapelle et d’un cimetière de 50 pieds sur 100 à Sainte-Marie (Marieville). Le premier champ des morts de la localité a été béni le 2 janvier 1801, soit le lendemain de l’inauguration de la première desserte religieuse. Le presbytère-chapelle était situé à l’emplacement actuel du Manoir Ramezay, au 494, rue Claude-De Ramezay. Il est probable que le premier lieu de sépulture de Sainte-Marie ait été situé à proximité. La première sépulture a été celle de Josephte Tétrau, âgée de cinq mois, décédée le 15 février 1801 et inhumée le 17 février. Les corps de 20 citoyens ont été inhumés en 1801. 

Deuxième cimetière

Bien qu’agrandi en 1810, le premier cimetière, devenu trop resserré, a dû être transféré sur un terrain plus spacieux. Le 25 janvier 1816, une requête à cet effet a été transmise à l’évêque et le 22 février, les travaux étaient autorisés. Le 30 novembre suivant, un marché est passé avec Louis Duchatel, maçon de Chambly, pour ériger autour du futur cimetière un mur de pierres de 1038 pieds de long. Ce cimetière sera situé près de l’église projetée, sur le site actuel du parc Crevier. Le 20 octobre 1818, le deuxième cimetière est prêt à recevoir de nouvelles inhumations. Le 29 novembre suivant, le grand-vicaire Jean-Henri Roux a autorisé l’exhumation des corps du vieux cimetière et leur inhumation dans le nouvel emplacement. 

Troisième cimetière

Devenu trop petit à son tour, le second cimetière a dû faire place à un troisième. À cet effet, le 28 novembre 1881, l’œuvre de la fabrique achète de Louis Demers un terrain de 3 x 2 2/3 arpents. Le nouveau cimetière est béni le 6 juin 1884. Les corps sont exhumés et transférés dans le lieu de repos actuel de la rue Saint-Césaire. En 1942, monseigneur Euclide Théberge fait apporter des améliorations au drainage, aux pierres tombales et au gazon. On profite de cette occasion pour agrandir l’espace réservé aux sépultures. Marieville compte également un cimetière protestant depuis plus de 170 ans. Inauguré en 1852, il est situé à l’arrière de l’église évangélique baptiste, au 762, rue Claude-De Ramezay.