Marieville : des ossements retrouvés lors de fouilles concernant la nouvelle bibliothèque

Les travaux d’excavation sur le site de la nouvelle bibliothèque de Marieville ont révélé le squelette de ce que la Ville croit être un cheval.

L’édifice de la bibliothèque et centre communautaire sera érigé à une distance de trois mètres d’un ancien cimetière. Des travaux d’excavation ont été conduits en régie interne. Toutefois, pour accompagner ce dossier, la Ville a octroyé un mandat à une firme en archéologie.

La Ville a trouvé les ossements de ce qui pourrait bien être un cheval. Comme le veut la procédure, elle a alors avisé le ministère de la Culture et des Communications de cette trouvaille. Il a été accepté de laisser le squelette où il se trouve, en le recouvrant d’une membrane. La Ville mentionne que les fouilles actuelles se font jusqu’au sol « naturel », soit entre 1,5 et 1,8 mètre. Elle nuance cependant que l’excavation pour la bibliothèque ne sera qu’à 40 cm de profondeur environ, pour y couler une dalle de béton qui soutiendra tout le bâtiment. « Une intervention préalable était nécessaire pour évaluer précisément les sols près du mur du cimetière et des zones adjacentes », indique la Ville.

Le fait d’effectuer les travaux en amont du projet de construction de la bibliothèque réduit le risque de l’entrepreneur en construction, qui n’aura pas à se préoccuper, dans son prix, des délais encourus dans le cas de la découverte d’un artefact

Décès par suicide

En prenant en compte la tradition d’enterrer les personnes décédées par suicide en dehors des cimetières, derrière les murs ou les clôtures, le ministère de la Culture et des Communications a obligé la Ville à effectuer des vérifications entre le mur et la future bibliothèque. « Il fallait s’assurer de ne pas endommager un éventuel squelette humain enterré à l’extérieur du cimetière », explique Natalia Burduja, directrice du Service du génie de la Ville.

Ce type de recherches est réalisé après l’obtention du permis du ministère, par une équipe d’archéologues, dans le respect des normes archéologiques et des exigences ministérielles. Une zone de protection a été établie par le ministère derrière le mur. Une partie du stationnement de la future bibliothèque empiète sur cette zone de protection, et non sur le cimetière lui-même. « Le ministère nous a donc obligés à effectuer des recherches archéologiques dans cette zone de protection », ajoute Mme Burduja.

Changement d’archéologue

C’est lors de la réalisation des plans préliminaires, en 2022, que le ministère a imposé à la municipalité ce type de travaux. Initialement, en 2022, les travaux d’excavation archéologique avaient été inclus dans le contrat de construction de la bibliothèque et l’entrepreneur en était responsable, avec l’obligation d’engager un archéologue.

Dans le cadre du nouveau projet optimisé, la Ville a décidé de gérer les travaux de recherche archéologique en interne, afin de s’assurer qu’ils sont réalisés de « manière exemplaire, sans que l’archéologue soit pressé par l’entrepreneur pour respecter le calendrier du chantier ». Cela permet également à la Ville de réduire les coûts en gérant ces travaux en interne.

Lors des fouilles, une autre découverte a été faite. « Il semble que nous ayons aussi déterré la paroi d’un muret de pierres. Le ministère n’a pas exigé d’en savoir plus à ce sujet », complète la Ville quant aux travaux effectués.