Marieville : confinement de l’école Monseigneur-Euclide-Théberge vécu de l’intérieur

Un jeune de 18 ans a été arrêté relativement au confinement imposé la semaine dernière à l’école Monseigneur-Euclide- Théberge (MET) de Marieville.

Dix véhicules de la Sûreté du Québec (SQ) étaient stationnés devant l’école quand le journal s’est rendu sur place. Vers 13 h, le 23 mai, un confinement a été imposé. La SQ a rapporté des individus suspects ayant été aperçus à proximité de l’école MET. À la suite de ces informations, des mesures ont été mises en place pour assurer la sécurité des élèves et du personnel enseignant qui se trouvaient à l’intérieur de l’établissement. Vers 16 h, la SQ a mentionné que l’établissement et les alentours avaient été sécurisés par les policiers et le confinement, levé. L’un des suspects, âgé de 18 ans, a été arrêté alors qu’il était en possession d’une arme prohibée. L’enquête se poursuivait au moment d’écrire ces lignes.

Vécu de l’intérieur

Martin Paquette, enseignant et suppléant à l’école MET, raconte ce dont il a été témoin. Il soutient avoir vu plusieurs jeunes, dont le visage n’était pas à découvert, non loin de l’école. Posté à l’extérieur de l’établissement lorsque le confinement a été déclaré, il a fait entrer les élèves tout en interdisant à d’autres de sortir.

Il est ensuite entré à son tour dans l’école, là où tout le monde s’était barricadé. Il a pris la direction du local auquel il était attitré.

« J’ai voulu monter les marches pour m’y diriger et, en tournant le coin, je me suis fait pointer par deux policiers qui faisaient la ronde dans l’école pour sécuriser le lieu. Ils m’ont demandé qui j’étais et ils ont baissé leurs armes », explique le conseiller municipal de Marieville. Il a rejoint la classe et s’y est embarré, seul, en attendant la levée du confinement.

Réaction du CSSDHR

Dans un cas comme celui-ci, le Centre de services scolaire des Hautes-Rivières (CSSDHR) applique les principes du Plan de réponse pour des établissements sécuritaires (PRES) dans toutes ses écoles. Il affirme informer les parents par le biais des réseaux sociaux de l’établissement et par courriel, et ce, « dans les meilleurs délais ». Il travaille de concert avec les policiers et fournit les informations pouvant être diffusées au fur et à mesure de l’évolution de la situation. 

Le CSSDHR indique que pour les membres du personnel, un retour sur l’événement est offert, sous forme de rencontre individuelle ou collective, sur une base volontaire.

Pour les élèves, depuis le 26 mai, une équipe de professionnels, collaborant avec l’équipe psychosociale du CLSC, est disponible afin d’accompagner et de soutenir ceux qui en ressentent le besoin. 

L’école de Monnoir est contiguë à l’école MET. Par mesure préventive, le CSSDHR n’a pas permis aux élèves et au personnel de sortir à l’extérieur du bâtiment durant l’événement.