Marie-Pier Jodoin reprend les rênes de la cidrerie de son père

ENTREPRENEURIAT. «Assumer ses idées, et une bonne communication», voilà le secret de Marie-Pier Jodoin, directrice adjointe de la cidrerie Michel Jodoin, qui amorce un processus de transfert familial de l’établissement, du père vers ses deux enfants.

Mme Jodoin indique qu’il est important avant de se lancer dans un transfert familial de bien s’assurer qu’il s’agit bel et bien d’un désir. Par la suite, le processus s’enclenche par étapes.

Après avoir suivi une formation à l’école d’Entrepreneurship de Beauce, Mme Jodoin a statué son choix et possède à présent de bons outils pour faciliter cette passation du savoir. La famille évalue désormais les possibilités qui s’offrent à elle pour procéder au transfert.

«On ne décide pas ça du jour au lendemain. J’ai de très vieux souvenirs dans les vergers. Je me souviens de moi petite qui dessinait dans les bacs de pommes pour ne pas toucher au gazon», se rappelle la jeune femme.

Prendre sa place

Marie-Pier Jodoin reconnaît que la pression est grande, ne voulant surtout pas ne pas être à la hauteur. Si son père travaille depuis des années pour l’entreprise, elle est consciente qu’elle ne peut pas tout chambouler dans les façons de faire.

«Il ne faut toutefois pas avoir peur de <I>step in<I>. Je ne suis pas seulement la fille à Michel Jodoin. Il faut savoir chausser ses propres chaussures», croit-elle.

Même si le lien entre le père et l’entreprise sera toujours présent, la jeune entrepreneure mène déjà plusieurs projets en solo. La clef selon elle: avoir une bonne relation et ne pas avoir peur de s’affirmer.

Pour y arriver, tout se joue dans la communication. «Des fois, on n’a même pas besoin de se parler et on se comprend», conclut Marie-Pier Jodoin.