Marché public de Chambly: des producteurs locaux passionnés
Huiles, épices, légumes, fromages, volailles, agneau, veau et bien d’autres produits locaux sont étalés tous les samedis aux différents kiosques du marché public de Chambly. Une formule qui permet un contact direct et unique avec la personne la mieux plac
«Il y a un bon achalandage ici et une belle clientèle, affirme la présidente du conseil d’administration du marché, Marguerite Pearson Richard. Dans d’autres marchés, il y a plus d’achalandage, mais les gens qui y vont sont majoritairement des promeneurs, pas des gens qui vont nécessairement acheter, mais qui sont là pour regarder seulement.»
Selon les producteurs, la fidélité de la clientèle a un rôle très important à jouer dans le succès du marché public.
«On a des clients réguliers, ceux qui viennent ici savent ce qu’ils veulent et se fient à mon expérience avec les produits», affirme la spécialiste en épices des Épices de Marie-Michèle, Linda Morais.
«Il y a beaucoup de clients qui reviennent toutes les semaines», confirme Michèle de Munck de la ferme Bruno-Guillet.
Selon la copropriétaire de la Ferme Lochette, Michelle Cossette, si le marché public de Chambly va bien, c’est grâce à l’implication des villes et à la clientèle.
«Ce qui fait la pérennité du marché, c’est que la clientèle se donne l’habitude de venir, affirme l’éleveuse d’agneau. Il faut aussi réussir à payer nos employés, le gaz, le loyer. On ne viendrait pas si ce n’était pas rentable.»
Des travailleurs acharnés
Si la passion des différents producteurs est palpable, il faut par ailleurs noter qu’elle est nécessaire, puisqu’ils doivent travailler d’arrache-pied afin de réaliser des profits.
«C’est parce qu’on travaille fort qu’on réussit à s’en sortir», déclare le propriétaire de la Porcherie Ardennes, François Pirson.
Pour sa part, la spécialiste en ingénierie pédagogique Françoise Crevier, en visite au marché public de Chambly, remarque à quel point les producteurs sont heureux du contact direct qu’ils ont avec leurs clients.
«Les gens voient très bien toute l’énergie qu’ils dégagent et que ce sont tous de grands passionnés, note-t-elle. Lors de l’étude qu’on a réalisée pour l’Association des marchés publics du Québec, il y a un marchand qui nous a dit qu’un marché a besoin de trois choses pour qu’il fonctionne. "Le site, le site et le site!"»
Trouver un moyen d’assurer la relève
La majorité des petits producteurs œuvrent sur des fermes familiales, afin d’assurer une production traditionnelle, fidèle aux valeurs du fondateur.
La ferme Cadet Roussel, par exemple, a trouvé un moyen bien particulier d’assurer que sa terre reste biologique à perpétuité lorsqu’elle passe de propriétaires et propriétaires.
«Notre terre est une fiducie foncière, l’équivalent d’un landtrust, explique la propriétaire de la ferme, Anne Roussel. Environ 150 citoyens ont donné l’argent nécessaire pour permettre à la fiducie d’acheter le fond de la terre il y a six ans, ce qui assure que la production restera biologique.»
Le marché public se déroule tous les samedis jusqu’au 22 octobre, de 8h30 à 12h30, au parc de la Commune. Il fera toutefois relâche le 3 septembre.